Le premier ministre iseaélien Benjamin Netanyahu en compagnie du président Reuven Rivlen.Photo Menahem Kahana
En Israël, M.Benjamin Netanyahu a été chargé ce mercredi, 25 mars 2015, de former le prochain gouvernement. Son parti, le Likoud, est arrivé en tête des élections législatives la semaine dernière. Le président israélien l’a officiellement nommé dans sa résidence de Jérusalem.
Le chef de file du Likoud devrait s’appuyer sur une coalition à droite intégrant 67 des 120 députés de la Knesset, le Parlement israélien.
Les discussions formelles pour un nouveau gouvernement israélien devraient commencer jeudi. M. Netanyahu, 65 ans aura 28 jours, éventuellement renouvelables 14 jours, pour constituer son gouvernement. Il faudra à M. Netanyahu concilier les exigences des membres de son parti Likoud, des partis nationalistes Foyer juif et Israël Beiteinou, des formations ultra-orthodoxes Shass et Liste Unifiée de la Torah et du parti de centre droit Koulanou.
Les plus gros portefeuilles, la Défense, les Finances et les Affaires étrangères, sont très convoités. Seul les Finances semblent assurées d’échoir à Moshe Kahlon, ancien du Likoud et chef de Koulanou.
« Notre main est tendue en signe de paix vers nos voisins palestiniens et le peuple d’Israël sait que la paix véritable, ainsi que notre avenir, ne seront assurés que si Israël est fort », a dit M. Netanyahu, en poste depuis 2009 , devant la presse au moment où le président lui confiait la tâche de former son 4e gouvernement.
M. Netanyahu a clairement énoncé les défis immédiats de son futur gouvernement: les menaces sécuritaires, les relations avec les Etats-Unis, le nucléaire iranien, le conflit israélo-palestinien, les disparités sociales.
Les relations israélo-américaines toujours solides selon Bibi
« Nous préserverons notre alliance avec le meilleur de nos amis, les Etats-Unis, mais nous continuerons à agir pour stopper l’accord qui se profile avec l’Iran et qui nous menace, nous, nos voisins et le monde entier », a dit M. Netanyahu.
L’opposition de ce dernier à ce que pourraient être les termes d’un accord entre l’Iran d’une part, les Etats-Unis et cinq autres puissances d’autre part sur le programme nucléaire iranien sont l’un des motifs de l’exaspération américaine envers M. Netanyahu.
Le président israélien Reuven Rivli a, lui, fait figurer les relations capitales avec les Etats-Unis en haut de la feuille de route qu’il a détaillée.
La Maison Blanche n’a pas du tout apprécié l’intervention exceptionnelle de M. Netanyahu sur ce sujet devant le Congrès américain le 3 mars, deux semaines avant les élections chez lui.Dans la suite de sa campagne, il a soumis la patience du grand allié américain à encore plus rude épreuve.
« Malgré les tensions entre le président américain et le Premier ministre israélien, les relations militaires israélo-américaines restent, toujours, solides », a annoncé Amos Gilad, le Directeur des affaires stratégiques du ministère israélien de la défense .
Il a indiqué au micro de Radio-Israël, le 20 mars 2015, qu’après un entretien téléphonique, pas très chaleureux entre Obama et Netanyahu, les relations sécuritaires restent, néanmoins, très solides. Obama a réitéré, lors de cette conversation téléphonique, l’importance qu’accorde les États-Unis, aussi bien, à la formation d’un Etat indépendant palestinien, qu’aux coopérations militaires, sécuritaires et de renseignements avec Israël.
Le président républicain de la Chambre des représentants américains va se rendre, vers la fin du mois de mars 2015 en Israël .
Le Républicain,John Boehner, de l’État d’Ohio, qui figure parmi les soutiens farouches d’Israël, commencera sa visite, le 31 mars 2015, selon la révélation du correspondant diplomatique de « Haaretz ».
« Boehner sera à la tête d’une délégation de membres républicains du Congrès », assurent des sources officielles israéliennes, souhaitant garder l’anonymat et précisant que cette visite – prévue de longue date – avait été confirmée, lors de la visite de Netanyahu, à Washington, au début de mars 2015.
Souhail Ftouh