Après des attentats terroristes qui ont fait 14 morts au sein de l’État juif, voilà que le gouvernement israélien s’incline devant le terrorisme.

La police israélienne interdira aux non-musulmans de venir sur le mont du Temple à partir de vendredi et jusqu’à la fin du mois  musulman du ramadan, soit le 2 mai 2022. Le site est le lieu le plus saint du judaïsme c’est là que se trouvaient les deux temples bibliques.

Cette politique consistant à interdire l’accès des non-musulmans au mont du Temple pendant les dix dernières journées du ramadan est une nouvelle défaite devant le terrorisme islamique.

Les extrémistes  palestiniens empêchent les  juifs qui tentaient de se livrer à un sacrifice rituel de Pessah sur le mont du Temple en égorgeant un agneau – ce qui avait entraîné la fureur des extrémistes Palestiniens.

Le ramadan, cette année, coïncide avec la fête juive de Pessah, qui dure une semaine, ce qui entraîne de nouvelles frictions dans la mesure où de nombreux Juifs se rendent, eux aussi, dans les lieux saints, notamment au mur Occidental.

L’année dernière, l’ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu avait ordonné la fermeture du site aux non-musulmans pendant 19 jours du mois sacré.  Il avait par ailleurs été lourdement critiqué quand il avait ordonné aux fidèles juifs, l’année dernière, de rester à l’écart du site pendant la journée de Jérusalem, Yom Yeroushalayim, une fête nationaliste célébrant la libération de la capitale en 1967, qui avait coïncidé avec le ramadan.

Son gouvernement avait alors expliqué que l’initiative prise était la preuve de son engagement à maintenir le calme dans un contexte de tensions accrues à Jérusalem – des tensions qui avaient entraîné une guerre d’onze jours entre l’État juif et les groupes terroristes palestiniens.

Le ministre de la Coopération régionale Esawi Frej, un député arabe israélien dont le bureau œuvre à renforcer les liens avec les pays voisins, a exprimé son soutien à cette initiative.

L’interdiction des visiteurs juifs sur le site, cette année – une interdiction qui durera donc dix jours cherche à apaiser les tensions  avec les extrémistes palestiniens. Les tensions entre Israël et les  islamistes Palestiniens ont grimpé en flèche pendant le ramadan – c’est le cas pratiquement chaque année.

Ces derniers jours les tensions se sont encore accrues après que des extrémistes  Palestiniens ont rassemblé des pierres et d’autres armes à l’intérieur de la mosquée, certains brandissant la bannière verte du groupe terroriste du Hamas.

La police israélienne est alors entrée dans le complexe pour tenter d’empêcher des émeutes d’éclater, ce qui a entraîné des heurts. Environ 400 Palestiniens ont été arrêtés qui jetaient des pierres sur le Mur Occidental, situé au-dessous, mettant en danger les fidèles juifs qui y priaient.

Des images qui ont circulé sur internet montrent des  extrémistes Palestiniens empiler des pierres à l’intérieur de la mosquée et les jeter sur les policiers, lançant également des pétards dans leur direction. D’autres vidéos montrent les policiers frapper des voyous. Des Palestiniens ont attaqué des bus et des fidèles se rendant au mur au cours de la semaine passée.

L’État juif a dit s’être engagé à faire respecter le statu-quo sur le site. Le statu-quo permet aux  islamistes d’y monter et d’y prier, tandis que les Juifs ne sont autorisés à le visiter qu’à des horaires choisis et il leur est interdit d’y prier.

Israël a également dénoncé une campagne d’incitations à la violence de la part du Hamas et d’autres groupes extrémistes, qui affirment de manière mensongère que l’État juif cherche à contrevenir au statu-quo sur le mont du Temple. Une visite d’Ariel Sharon sur le Mont du Temple avait déclenché l’Intifada en 2000. En mars 2014, le ministre du logement Uri Ariel a été contraint aussi de quitter le Mont du Temple après d’autres émeutes.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a ordonné, mardi, à la vice-secrétaire d’État aux Affaires du Proche-Orient, Yael Lempert, et au vice-Secrétaire d’État aux Affaires israéliennes et palestiniennes, Hady Amr, de se rendre en Israël, en Cisjordanie, en Jordanie et en Égypte dans les prochains jours, pour des rencontres visant à apaiser les tensions dans la ville sainte.

Il parait que les Américains veulent voir Israël  soumise et avilie. Celui que l’on veut appeler le peuple palestinien réclame la totalité de l’Etat hébreu y compris bien entendu le Mont du Temple, qui  lui aurait appartenu depuis le croissant de lune de la nuit des temps. Le Kodesh Akodashim était là, bien avant l’existence même des premiers Musulmans.

Jérusalem (tout au moins la vieille ville et le Mont du Temple) est une exigence politique palestinienne depuis sa libération de l’occupation jordanienne il y a plus de  50 ans, bien qu’elle n’ait jamais été la capitale de quoi que ce soit dans l’Islam, et même pas la capitale de la région.

Souhail Ftouh

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