À Dubaï pour la conférence de l’ONU sur le climat, le président Isaac Herzog a rencontré le dirigeant émirati Mohamed bin Zayed al-Nahyan dans le cadre des efforts déployés par Israël pour obtenir le retour des otages détenus par les terroristes palestiniens du Hamas à Gaza.

M. Herzog, dont la fonction en Israël est essentiellement cérémonielle, a indiqué qu’il avait demandé au président des Émirats arabes unis, communément appelé par ses initiales MBZ, d’utiliser tout son « poids diplomatique » pour aider à ramener les otages, tandis que ce dernier a insisté sur la nécessité de laisser entrer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

Le président est accompagné lors de son séjour par Tzahi Hanegbi, conseiller à la Sécurité nationale du Premier ministre Benjamin Netanyahu, parmi d’autres responsables comme le chef du consulat israélien à Dubaï, Ilan Sztulman Starosta.

Le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) américaine, Bill Burns, etait en Israël pour discuter les efforts visant à obtenir la libération des otages actuellement détenus à Gaza. Il s’arrête également au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Égypte au cours de cette tournée régionale.

La grande majorité du monde arabe s’est abstenue de condamner l’attaque du Hamas, préférant plutôt condamner seulement et plus largement les attaques contre des civils. Seuls les Émirats arabes unis ont condamné spécifiquement le Hamas. L’ambassadrice des Émirats arabes unis auprès de l’ONU, Lana Nusseibeh, a defendu les victimes israéliennes du masacre du 7 octobre dernier.

Les Emirats arabes unis et Bahreïn ont été les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël en septembre 2020, sous l’impulsion de Donald Trump, alors président des Etats-Unis.

La guerre actuelle a éclaté après l’assaut barbare le 7 octobre de terroristes du Hamas, au cours duquel ils se sont déchaînés sur les communautés du sud d’Israël, tuant plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et en kidnappant environ 240 et plus de 3 500 blessés.

Cette attaque sur plusieurs fronts, qui survient au lendemain de la célébration par Israël du 50e anniversaire de l’invasion surprise à Yom Kippour en 1973, avait pris l’armée et les forces de sécurité israéliennes totalement par surprise.

En marge de la conférence de l’ONU contre le réchauffement climatique organisée aux Emirats arabes unis, le président israélien Isaac Herzog va également avoir des entretiens avec plusieurs dirigeants de la région en lien avec le conflit au Proche-Orient, parmi lesquels devraient figurer l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane ou encore le président français Emmanuel Macron.

Le Hamas a exhorté « l’État ami » des Émirats arabes unis, pays hôte de la Conférence de l’ONU sur le dérèglement climatique COP28, à retirer son invitation au président israélien Isaac Herzog.

Dans un communiqué, le groupe terroriste palestinien a déclaré que « quelle que soit la nature de la conférence », la communauté internationale et l’ONU ne devraient pas offrir une tribune au « criminel » Herzog, arguant qu’il existait un « impératif politique et moral de le boycotter » en raison de son implication dans la guerre contre le groupe terroriste à Gaza.

Souhail Ftouh

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