Massada (hébreu pour forteresse) est aujourd’hui l’un des plus grands symboles du people juif. Les soldats israéliens y prêtent serment « Massada ne doit pas tomber à nouveau ». Après Jérusalem, Massada est la destination touristique la plus populaire parmi les touristes qui visitent Israël. C’est un endroit étrange, majestueux et gigantesque, une forteresse imprenable sur laquelle se sont suicidés 960 juifs au cours du premier siècle de notre ère. Ce lieu est devenu le symbole de la survie du peuple juif.
La seule source écrite concernant la forteresse de Massada provient de Flavius Josephus « la guerre juive ». Né Joseph Ben Matityah d’une famille sacerdotale, il était le chef de file de l’éclatement de la « grande révolte juive » contre les Romains en l’an 66 de notre ère. Il a été nommé gouverneur de Galilée. Il a réussi à survivre au pacte suicidaire des derniers défenseurs de Jodfat et s’est rendu à Vespasian (qui peu après fut proclamé empereur). Il se fait appeler lui-même Joesphus Flavius et devint citoyen romain et un historien prometteur. Jugement moral excepté, ses comptes se sont révélés en grande partie exacte.
Selon Flavius Josephus, Hérode a construit la grande forteresse de Massada entre l’an 37 et l’an 31 avant notre ère. Hérode un Iduméen avait été fait roi de Judée par son seigneur romain et était détesté par ses sujets juifs. Hérode le maître d’œuvre « a fait construire la forteresse comme un refuge pour lui-même ». La forteresse comprend un long mur autour d’un large plateau, des entrepôts, de grandes citernes ingénieusement remplies d’eau de pluie, des casernes, des palais et une armurerie.
Quelque 75 ans après la mort d’Hérode, au début de la révolte de juifs contre les Romains en l’an 66, les zélotes, un groupe de rebelles juifs s’est réfugié dans la forteresse. Après la chute de Jerusalem et la destruction du second temple du roi Salomon (construit sur les ruines du premier) en l’an 70, ils ont été rejoints par des familles qui avaient fui Jérusalem. Pendant 3 ans, ils sont restés isolés dans la forteresse.
En l’an 73, le gouverneur romain Flavius Silva marcha contre Massada avec la deuxième légion, les unités auxiliaires et des milliers de juifs prisonniers de guerre. Les Romains ont établi dans camps à la base de la forteresse de Massada assiégée. Ils ont construit un mur tout autour de la forteresse. Ensuite ils ont construit un rempart de milliers de tonnes de pierres et de terre battue contre le côté occidental de la forteresse. Au printemps de l’an 74, le rempart formait une sorte de rampe colossale qui menait jusqu’au sommet du mur occidental de la forteresse. Les Romains ont alors hissé un bélier et ont enfoncé un pan de mur de la forteresse.
Lorsque les légionnaires romains ont enfin gagné le sommet de la forteresse, après 3 ans de siège, quelle ne fut leur surprise de ne trouver personne. Josephus Flavius raconte de façon spectaculaire l’histoire que lui décrivent deux femmes survivantes. Les défenseurs de la forteresse, près d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants, dirigés par Eleazar Ben Yair ont décidé de brûler la forteresse et d’achever leur propre vie plutôt que d’être pris vivants. « Et les Romains ont alors trouvé une multitude de corps, mais ne pouvaient se réjouir de cette situation, même s’il s’agissait de leurs ennemis. Ils ne pouvaient que songer au courage d’une telle résolution, et au mépris fasse à la mort montré par un si grand nombre, lorsqu’ils ont choisi d’accomplir un tel acte ».
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Les zélotes ont tiré au sort 10 hommes pour tuer les autres. Ils ont ensuite choisi parmi eux celui qui devrait tuer les survivants. Ce dernier juif s’est ensuite tué lui-même.
L’héroïque histoire de Massada et sa fin spectaculaire ont attiré de nombreux explorateurs dans le désert de Judee pour tenter de localiser les ruines de la forteresse. Le site a été identifié en 1842 mais les fouilles intensives ont commencé seulement en 1963-65, avec l’aide de centaines de bénévoles enthousiastes en provenance d’Israel et de nombreux pays étrangers, désireux de participer à cette passionnante aventure archéologique. Pour eux et pour les Israéliens, Massada est le symbole de la détermination du peuple juif, être a l’abri dans son propre pays.
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