Le ministère de la Promotion de la condition féminine, dirigé par May Golan, est invité pour venir en aide aux femmes des réservistes. Le fardeau de la geurre touche particulièrement les familles des reservistes.
Plus de 300 000 soldats réservistes sont mobilisés. Et si ces soldats ont reçu des compensations financières en quittant leur travail pour aller combattre, ce n’est pas le cas de leurs épouses, qui se retrouvent seules à la maison avec leurs enfants.
Les femmes des réservistes doivent tout gérer à la maison, à commencer par les enfants, sans oublier le travail. Beaucoup de ces femmes ont dû choisir entre travail et famille.
Elles sont de plus en plus nombreuses à craquer. Elles sont 4 000 femmes de soldats réservistes à avoir rejoint l’association lancée par la juriste Sapir Bloser, elle-même compagne d’un militaire. Elles interpellent ensemble leur gouvernement :
« Nous demandons trois choses. La première, c’est une compensation financière. La deuxième, la protection de l’emploi, car malheureusement, on a certaines femmes qui ont été mises en congé sans solde ou licenciées. Et la troisième, c’est de l’aide psychologique.
Face à la colère qui monte, le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu, en début de semaine, le fardeau supporté par ces familles et assure que le gouvernement va travailler sur un système de compensation pour les soutenir.
Le fardeau de la geurre
Alors que les coûts de la guerre avec le Hamas s’envolent, le ministère des Finances proposerait aussi de réduire les fonds de la coalition de 5 milliards de shekels et d’augmenter les impôts.
Le ministère des Finances a recommandé de réduire de 5 milliards de shekels les fonds de la coalition, c’est-à-dire l’argent destiné à couvrir les demandes politiques des partis, de supprimer les subventions sur l’essence, d’augmenter les taxes sur les cigarettes et de taxer davantage les avantages liés aux bourses d’études supérieures.
S’il n’y a pas d’autre choix, le Trésor pourrait, semble-t-il, recommander d’augmenter la TVA applicable à la quasi-totalité des biens de consommation, qui s’élève actuellement à 17 %.
La loi rectificative de finances pour 2023 a été adopté par 59 voix contre 45 à la mi-décembre, afin de couvrir les coûts des combats en cours avec les groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah depuis le 7 octobre, y compris l’augmentation des dépenses militaires et des dépenses civiles telles que l’hébergement des personnes évacuées du nord et du sud. Des partis de gauche comme de droite se sont opposés à ce budget parce qu’il allouait également des fonds à certains projets qui n’étaient pas liés à l’effort de guerre.
Sur les 28,9 milliards de shekels consacrés à la guerre, quelque 17 milliards de sheklels iront aux dépenses de sécurité, notamment à l’achat d’armes et au paiement des réservistes de Tsahal, tandis que 12 milliards de sheklels serviront à financer les dépenses sur le front intérieur.
Environ 6,1 milliards de shekels ont été réaffectés au logement des personnes évacuées du nord et du sud d’Israël, à l’aide financière aux personnes blessées pendant la guerre, à l’organisation de la scolarité des personnes évacuées et aux mesures d’incitation à l’emploi.
1,8 milliard de shekels sont utilisés pour renforcer les dispositifs de sécurité civile à l’intérieur d’Israël, y compris des fonds supplémentaires pour la police, le service pénitentiaire, les pompiers, les escouades de sécurité civile, l’équipement d’urgence pour les autorités locales et les abris anti-bombes.
Une autre enveloppe de 1,8 milliard de shekels a été allouée à la relance de l’économie, notamment sous la forme d’une aide aux besoins agricoles, de crèches, d’une compensation pour les institutions culturelles et d’un « coussin de sécurité » pour la navigation et l’aviation.
Un autre milliard a été affecté au renforcement du système de santé, notamment aux services de santé mentale, à l’achat de médicaments et à la protection des hôpitaux contre les tirs de roquettes.
Parmi les fonds de la coalition les plus controversés qui ont été maintenus dans le budget, citons plus de 300 millions de shekels pour le ministère des Implantations et des projets nationaux, et la réaffectation de fonds pour le système éducatif ultra-orthodoxe.
Souhail Ftouh