Le 1 août 2020, marque six années, que le Hamas détient le corps du soldat juif en violation flagrante des Conventions de Genève et du droit international humanitaire.  Le lieutenant Hadar Goldin a été tué le 1er août 2014, lors d’une des journées les plus sanglantes de la guerre de Gaza entre Israël et les groupes armés palestiniens.

Monnaie d’échange précieuse, les dépouilles de Hadar Goldin et d’Oron Shaul seraient entre les mains du Hamas, le mouvement terroriste islamiste qui gouverne la bande de Gaza et avec lequel Israël observe un cessez-le-feu tendu.

Le sort des soldats disparus est un sujet particulièrement sensible en Israël où la très grande majorité des jeunes juifs sont soumis au service militaire obligatoire. Le judaïsme accorde en outre une grande importance aux rites funéraires.

La mère d’un soldat israélien tué à Gaza en 2014 a réclame toujours l’aide internationale pour récupérer son corps et suggére que l’aide envoyée à l’enclave palestinienne soit conditionnée au renvoi de la dépouille par le Hamas.

En septembre 2019, la mère d’Hadar Goldin a réclamé l’aide internationale pour récupérer son corps. S’adressant au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, sa mère, Leah Goldin, a déploré que le Hamas « tourmente cruellement » sa famille depuis six ans.

Elle a aussi appelé les pays donateurs à conditionner l’aide internationale à Gaza à la récupération de la dépouille de son fils. « Il ne devrait plus y avoir de chèques en blanc », a-t-elle dit, se disant toutefois très favorable, sur le principe, à l’envoi d’une assistance à Gaza, où plus des deux tiers de la population dépend de l’aide humanitaire.

La résolution 2474 adoptée en juin 2019 par le Conseil de sécurité stipule que les pays sont conjointement tenus d’assurer le retour rapide des personnes portées disparues pendant un conflit armé et demande aux envoyés spéciaux de l’ONU de faire de cette question une priorité.

Hadar Goldin est mort lors d’une mission avec son unité de reconnaissance dans un tunnel près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lors d’une trêve humanitaire de 72 heures.

La rupture de la trêve et la disparition de Hadar Goldin avaient provoqué un branle-bas de combat, Israël soumettant Rafah à un déluge de feu, d’autant qu’initialement le soldat avait été présumé encore en vie.

Souhail Ftouh

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