Le maudit Mohammed Oudeh, celui qui avait planifié l’attentat des Jeux Olympiques de Munich en 1972, au cours desquels 11 athlètes israéliens avaient été tués, est mort à Damas à l’âge de 73 ans. Il avait été admis à l’hôpital, où il a succombé à une insuffisance rénale.

Le Palestinien Mohammed Oudeh était le cerveau la prise d’otage du 5 septembre 1972 qui a fait 17 morts, dont 11 athlètes israéliens (1).

Mohammed Oudeh, aussi connu sous le nom de guerre Abou Daoud, n’exprimait aucun regret au sujet de l’attentat. Il soutenait que le but de l’opération était d’échanger les athlètes contre 200 terroristes Palestiniens détenus en Israël (Il semble pour les palos que la valeur humaine fluctue comme l’argent. 11 pour 200 et maintenant 1 pour 1000).

Le groupe demandait la libération et le passage en Égypte de 234 terroristes Palestiniens. Les preneurs d’otages demandèrent à être transportés vers Le Caire.

Abou Daoud était membre du Conseil national palestinien et du Conseil révolutionnaire du Fatah. Il était une figure importante du Fatah durant les divers conflits opposants l’OLP à l’armée hachémite.

Dans son autobiographie « Palestine : de Jérusalem à Munich », il a raconté la planification de la prise d’otages par le commando Septembre noir. Interdit de retourner dans les territoires palestiniens par Israël, en 1999, il écrit ses mémoires dans avec le journaliste français Gilles du Jonchay :

« Nous étions en état de guerre contre Israël. Notre objectif n’était pas civil. Nous avions visé des sportifs qui étaient en réalité des officiers et des soldats israéliens. En Israël, toute personne est un réserviste. Un pianiste ou un athlète, n’importe quel Israélien est un soldat. »

Cet attentat, parmi les plus pires dans la longue liste de la barbarerie palestinienne, était un véritable un bain de sang. L’opération permit une prise de conscience du terrorisme palestinien, qui est devenu mondial , à travers le monde grâce à la présence des médias venus pour les Jeux Olympiques.
Le 5 septembre 1972, Golda Meir, alors Premier ministre israélienne, avait appelé les autres pays à « sauver nos citoyens et condamner les actes criminels innommables ».
Le massacre fut largement condamné à travers le monde, le roi Hussein de Jordanie la qualifia de « crime sauvage, crime contre la civilisation… perpétré par des esprits pervers ».

Arrêté à Paris le 7 janvier 1977 par les services de renseignement français alors qu’il se rend à l’enterrement d’un proche, Abou Daoud est l’objet de deux demandes d’extradition formulées par Israël et l’Allemagne en raison dans son implication dans Munich.
La France réfuta pour d’obscurs vices de procédure son extradition et l’expulse vers Alger où il repart libre.

Cette libération est durement ressentie par Jérusalem et Berlin qui y voient une atteinte à la lutte antiterroriste (Le Monde, 13 janvier 1977).

Les documents diplomatiques allemands (Akten zur Auswartigen Politik der BRD) prouvent au contraire l’embarras de Berlin quant à un éventuel procès qui aurait eu lieu sur son sol, propice à de nouveaux actes terroristes sur le sol allemand.

Refusé par la Jordanie, Mohammed Oudeh s’est réfugié à Damas. La Syrie reste en effet un havre de paix pour les nazis et leurs complices arabes après la Shoah.

Et puisqu’on parle des criminels nazis islamistes on apprend juste que le chef spirituel du Hezbollah et le leader suprême des chiites au Liban, Mohammad Hussein Fadlallah, a été hospitalisé dans un hôpital de Beyrouth pour une « hémorragie interne ».

Ftouh Souhail, Tunis

(1) Voici les noms des 11 victimes sportifs israéliens assassinés lors de cette prise d’otages :

* Mark Slavin (18 ans, lutteur)
* Eliezaar Halfen (24 ans, lutteur)
* Andre Spitzer (27 ans, arbitre d’escrime)
* David Mark Berger (28 ans, haltérophile)
* Zeev Friedman (28 ans, haltérophile)
* Yosef Romano (32 ans, haltérophile)
* Moshe Weinberg (32 ans, entraîneur de l’équipe de lutte)
* Yosef Gottfreund (40 ans, arbitre de lutte)
* Amitzur Shapira (40 ans, entraîneur de l’équipe d’athlétisme)
* Yakov Springer (50 ans, entraîneur de l’équipe d’haltérophilie)
* Kehat Schor (53 ans, entraîneur de l’équipe de tir)

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