Une cérémonie commémorant le 20e anniversaire de la mort de l’ancien légendaire Premier ministre d’Israël, Menahem Begin, s’est déroulé hier au cimetière du Mont des Oliviers dans la capitale israéliénne à Jérusalem, en présence des membres de sa famille et de nombreuses personnalités.

Menahem Begin est né le 13 août 1913 en Russie, à Brest-Litovsk, une ville à majorité juive où le mouvement sioniste est déjà très actif. Il en devient militant dès l’âge de douze ans. Enthousiaste, il devient dirigeant du Betar au cours de ses études de droit à Varsovie, puis permanent de l’organisation. Mais c’est l’invasion allemande, et Begin fuit vers l’Est : arrêté par la police secrète soviétique, interné dans un camp de travail du cercle polaire, il devra sa libération à l’accord passé par Staline avec le gouvernement polonais en exil à Londres.

En 1938, Begin avait, lors d’un congrès, affronté son maître Jabotinsky, et obtenu une modification du serment du Betar :  » Je préparerai mes armes pour la défense de ma nation et je ne les porterai que pour sa défense  » était devenu, à la demande du jeune sioniste

 » Je préparerai mes armes pour la défense de ma nation et la conquête de ma patrie.  » dit cet homme digne descendant du Roi David.

Enrôlé dans l’armée polonaise du général Anders, Begin, au printemps 1942, rejoint sa femme en Terre d’Israel , où il est nommé commissaire du Betar et chef de l’armée secrète révisionniste, l’Irgoun. Avec ses troupes, en 1944, il se lance – un an après ses propres scissionnistes du Lehi, dit  » groupe Stern  » – dans la lutte armée contre l’occupant britannique.

Au cours de cette période, c’est à l’Irgoun de Menahem Begin qu’on doit quelques-unes des actions controversées : l’attaque du 22 juillet 1946 contre l’hôtel King David de Jérusalem, siège du QG britannique, qui fait 200 morts et blessés dont de nombreux Juifs, l’attaque contre Deir Yassin le 9 avril 1948 où périssent 250 soldtas palestniens, etc. L’affaire de l’Altalena – un bateau affrété par l’Irgoun pour se procurer des armes en grande quantité – sera qualifiée par le Premier ministre Ben Gourion de  » tentative pour déborder l’armée et assassiner l’État « …

La guerre d’indépendence terminée, Begin dissout donc son organisation militaire pour se reconvertir dans le combat politique : il fonde le parti Herout (Liberté, en hébreu). Dirigeant de la droite israélienne, il a mené celle-ci pour la première fois au pouvoir en 1977. Il exerça la charge de Premier ministre jusqu’à sa démission, consécutive à la guerre du Liban.

Le 10 décembre 1978, Menahem Begin, premier ministre israélien et Anouar el-Sadate, président égyptien, reçoivent le prix nobel de la paix à Oslo. Cette récompense leur est attribuée en raison de leur participation à un évènement historique : l’engagement volontaire dans une processus de paix dans une région du monde qui connaît la guerre, ou du moins, la violence, depuis plus de trente ans. En effet, en septembre 1978 à Camp David, résidence de campagne des présidents américains, Menahem Begin et Anouar el-Sadate tentent de négocier un accord de paix entre leurs deux pays.

Ce ne fut pas un accord facile à établir car de nombreuses divergences opposent Begin et Sadate sur le sort des Palestiniens et sur Jérusalem notamment. L’obtention du prix Nobel s’explique en partie par la résistance aux pressions de toutes sortes qu’ont témoigné Bégin mais surtout Sadate afin de préserver la bonne marche des négociations. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans un climat de guerre froide où Moscou tente d’obtenir le soutien de l’Egypte.

D’autre part le courageux président Anouar el-Sadate est depuis cet accord, perçu comme un traître à la « cause palestienne » par la population arabe. Begin quant à lui après avoir obtenu, plus ou moins facilement, l’accord de ses proches (notamment celui de Moshé Dayan) est soutenu par l’opinion public israélienne. Begin est mort, le 9 mars 1992.

Que son Âme bénite, repose en paix. Que le sacrifice de cet immense combattant, digne descendant du Roi David, soit accueille aux cieux par D.ieu lui-même et qu’il lui donne les honneurs dus au rang !

Ftouh Souhail

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