Le Président de l’Etat d’Israël, Shimon Pérès, a rendu visite au mentor du parti orthodoxe séfarade Shass, le rabbin Ovadia Yossef, dans sa soucca (cabane). Il a affirmé que le rabbin était un  »centre de recherche de la paix ».

Le président en a également a qualifié la soucca du Rav Ovadia Yossef de « centre d’idées, d’amour du peuple d’Israël et de recherche de paix

Rav Ovadia Yossef l’a quant à lui remercier d’avoir transmis sa missive de bons voeux au président égyptien Hosni Moubarak.

En dépit de ses déclarations publiques controversées, le rabbin Yosef a longtemps été une autorité rabbinique distinguée préconisant des négociations de paix dans le conflit israélo-palestinien, et ce depuis la fin des années 1980 (1).

L’ancien Grand Rabbin d’Israël apparaît comme une voix discordante concernant les territoires conquis par Israël en 1967 :  » Il est permis de céder une partie d’Eretz Israël à des non-Juifs si cela doit éviter des guerres et sauver des vies. »

Une position violemment combattue par les rabbins du Parti national religieux.

Il est incrompéhensible le déchaînement de tant de haine dans les médias arabes contre cette personnalité qui préconise les relations de bon voisinage et l’aspiration à la générosité.

Ovadia, qui dirige le parti religieux Shas dans la coalition au pouvoir en Israël, est l’une des voix les plus écoutée en matière de Halakha (loi juive).

Chez ses partisans, le Rav Ovadia Yossef est réputé pour sa mémoire phénoménale et sa connaissance de toutes les sources de la halakha à travers les siècles. Le Rav Ovadia Yossef a écrit de nombreux ouvrages et en particulier deux Responsa : Yéh’avé Daat et Yabiya Omer.

Le leader spirituel du parti ultra-orthodoxe séfarade a rendu la « fierté » aux Juifs séfarades longtemps méprisés par l’élite ashkénaze israélienne (2). Autorité spirituelle de premier plan, il confirme également la judéité des Juifs d’Ethiopie et amorce ainsi les célèbres opérations de sauvetage des années 1980.

Ftouh Souhail, Tunis

(1) »Maran Harav Ovadia » , dans Maariv, le 29 aout 2010l

(2) À travers ses décisions, Ovadia Yossef cherche à se démarquer d’une tutelle ashkénaze longtemps considérée comme oppressante par les Juifs orientaux. Prise de position révélatrice : la voix séfarade s’oppose farouchement au port de la perruque pour les femmes mariées, une pratique importée d’Europe, et préconise l’utilisation du foulard. Il autorise, par ailleurs, sous certaines conditions, l’utilisation d’un seul lave-vaisselle pour les couverts destinés au lait et à la viande. Il est l’une des rares voix à encourager les fêtes de bat-mitzva pour les jeunes-filles, un événement qui se célèbre généralement en privé dans les milieux haredim.


Le président Shimon Peres, en compagnie avec le minsitre Eli Yisahi et chef spirituel du Shas Le rabbin Ovadia Yossef

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