Les forces de police et l’armée israélienne ont arrêté depuis quelques jours plus de cents personnes qui tentaient d’entrer illégalement en Israël via la frontière égyptienne.

Quelques 110 migrants africains qui tentaient de passer la frontière en un seul et même groupe sont arrêtés par Tsahal et la police. Il s’agit du nombre le plus important de ressortissants africains ayant tenté de s’introduire en Israël ensemble en passant par la frontière égyptienne depuis le début de ce phénomène. Ils ont reçu des soins médicaux et sont pour l’instant retenus dans l’ancienne base militaire de Ktziyot, dans le Néguev. Selon les services de renseignements, le nombre global des candidats à l’infiltration illicite pourrait atteindre plusieurs millions.

L’Etat hébreu critique Égypte pour son manque de contrôle des frontières, alors que la police égyptienne ouvre régulièrement le feu sur des migrants africains tentant de se rendre en Israël. Vingt huit migrants ont été tués en 2010.
La frontière égypto israélienne, actuellement signalée par des rangées de barbelés, est empruntée par de nombreux clandestins, demandeurs d’asile et trafiquants de drogue.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a approuvé le 10 janvier 2010 un projet visant à construire une barrière et du matériel de surveillance perfectionné sur une partie de la frontière israélo-égyptienne afin d’en écarter les immigrants clandestins et les activistes.

« J’ai pris la décision de fermer la frontière sud d’Israël aux éléments infiltrés et aux terroristes. C’est une décision stratégique visant à préserver le caractère juif et démocratique d’Israël », « Israël continuerai à admettre des réfugiés en provenance de zones de conflit » mais il a ajouté:

« Nous ne pouvons laisser des dizaines de milliers de travailleurs en situation irrégulière s’infiltrer en Israël par la frontière sud et inonder notre pays de clandestins étrangers. ».

Cette immigration sauvage prend de grandes proportions aujourd’hui au point d’occuper le centre du débat en Israel.

Sur les 130.000 immigrés autorisés, viennent s’ajouter plus de deux cents mille illégaux. La plupart des immigrés pénètrent par la frontière poreuse entre Israël et Égypte, venant d’Ethiopie, d’Érythrée, du Darfour, du Soudan et d’Afrique noire. Composés de familles entières avec enfants, ces réfugiés fuient la misère, la torture et le racisme arabe.

Une dizaine de migrants, au moins, auraient été abattus depuis lé début de l’année, selon plusieurs témoignages recueillis par des organisations de défense des droits de l’homme.

Cette migration remonte à décembre 2005 lorsque la police égyptienne a violemment réprimé une manifestation de Subsahariens, au Caire, faisant au moins vingt-sept morts. Du jour au lendemain, des centaines de familles qui vivaient péniblement en Égypte ont décidé de fuir, de traverser le Sinaï, au risque de leur vie. Israël est devenu une « Terre promise ».

Ftouh Souhail , Tunis

0 0 votes
Évaluation de l'article