65 000 ouvriers étrangers de = la construction seront bientôt en Israël pour remplacer les Palestiniens. Ces travailleurs étrangers viennent d’Inde, du Sri Lanka et d’Ouzbékistan pour reprendre les travaux dans des chantiers interrompus depuis le 7 octobre. Des élus du Likud demandent l’interdiction définitive des travailleurs palestiniens en Israël.

Le gouvernement israélien a annoncé le 4 février 2024 qu’il allait faire venir 65 000 travailleurs étrangers d’Inde, du Sri Lanka et d’Ouzbékistan pour reprendre les travaux de construction interrompus depuis le 7 octobre, date à laquelle les travailleurs palestiniens ont été renvoyés chez eux à la suite des attaques meurtrières perpétrées par le groupe terroriste palestinien du Hamas contre Israël.

Il reste environ 20 000 travailleurs étrangers, mais près de la moitié des chantiers du pays ont été fermés en raison de la pénurie de main-d’œuvre.

Un porte-parole du ministère du Logement et de la Construction a déclaré que de nouveaux groupes de travailleurs étrangers devraient arriver dans les semaines à venir, le gouvernement cherchant à éviter un blocage de l’offre qui risquerait de relancer les prix de l’immobilier alors que les taux d’intérêt commencent à baisser.

Les Indiens seront les permiers qui vont arriver au pays.Un groupe de constructeurs israelien va bientôt commencer à embaucher des milliers de personnes en provenance d’Inde pour remplacer les ouvriers palestiniens dans les projets de construction. À ce moment-là, ils envisageaient d’en faire venir 10 000 conformément aux autorisations officielles. Le processus de sélection débutera la semaine prochaine et durera dix à quinze jours.

Quelque 72 000 travailleurs palestiniens étaient employés sur des chantiers de construction en Israël avant l’assaut, ce qui a incité le gouvernement à les licencier et à les exclure d’Israël pour des raisons de sécurité.

Des élus du Likud demandent l’interdiction définitive des travailleurs palestiniens en Israël

Des législateurs du Likud ont demandé dans une lettre ouverte aux représentants de leur parti au sein du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu que les travailleurs palestiniens des Territpires ne soient plus autorisés à revenir en Israël, arguant que leur présence constitue un risque pour la sécurité et qu’ils peuvent être remplacés par des travailleurs étrangers.

Les 12 législateurs du Likud ont été rejoints par le ministre de l’Economie, Nir Barkat, et le ministre des Affaires de la diaspora, Amichaï Chikli, pour affirmer que si l’économie a enregistré des pertes à hauteur de milliards de shekels depuis que les Palestiniens des Territoires ont été interdits d’entrée à la suite de l’attaque brutale du Hamas le 7 octobre, leur rôle dans l’économie « peut être rempli grâce à des accords avec différents pays, où des milliers de travailleurs qui souhaitent venir travailler en Israël seront accueillis ».

Les législateurs ont posé la question de savoir pourquoi « l’intention est toujours de continuer à compter sur la main-d’œuvre [palestinienne] » alors qu’une majorité écrasante « a soutenu le terrible massacre », ajoutant qu’une telle politique constitue « un grand risque pour la sécurité et un grave échec moral ».

« Outre notre obligation [de garantir la] sécurité, nous avons également un devoir moral : nous ne sommes pas responsables des moyens de subsistance de ceux qui soutiennent le meurtre de Juifs sur la terre d’Israël », ont-ils écrit, rejetant la thèse des membres des services de sécurité qui ont mis en garde contre une éruption de violence et de terrorisme en Cisjordanie en raison de la détérioration des conditions économiques dans cette région, estimant qu’ils adhéraient à un état d’esprit précédant les évènements tragiques du 7 octobre.

« Le temps est venu de dire explicitement que plus aucun travailleur palestinien ne sera autorisé à entrer en Israël. Plus le gouvernement israélien s’empressera de faire venir des travailleurs de l’étranger et fermera la porte à l’idée de faire venir des Palestiniens, plus vite l’économie retrouvera sa vigueur », ont-ils écrit.

La décision du gouvernement d’interdire l’entrée de la plupart des travailleurs palestiniens de Cisjordanie depuis le 7 octobre pourrait coûter environ 3 milliards de shekels par mois, selon le ministère des Finances, qui s’est associé à d’autres agences gouvernementales pour élaborer des plans visant à encourager l’arrivée de travailleurs étrangers.

Environ la moitié des chantiers de construction israéliens sont actuellement à l’arrêt en raison du manque de travailleurs, a rapporté mardi le quotidien économique Globes, citant des chiffres fournis par l’Association des entrepreneurs et des constructeurs en Israël.

Souhail Ftouh

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