La société américaine Noble Energy, principal exploitant du forage gazier Léviatan estime que les réserves du pétrole situées situé dans la mer Méditerranée sur le rivage de la ville de Haïfa peuvent contenir jusqu’à trois milliards de barils de pétrole. Des essais de forage préliminaires devraient débuter en octobre prochain pour déterminer le potentiel de son extraction.
Selon le pronostic déjà établie de la compagnie Noble Energy, le site du Léviathan fera d’Israël un exportateur mondial de gaz ces prochaines années. Le gisement de gaz su site Léviatan pourrait bien être deux fois plus grand que le gisement de Tamar découvert dans la zone en 2009, lequel était considéré jusqu’à aujourd’hui comme la ressource naturelle de gaz la plus importante du globe.
En Janvier 2009, un consortium américano-israélien (constitué notamment des groupes Delek, Avner Oil Exploration, Isramco Negev 2 et Dor Gas Exploration) mettait à jour avec émerveillement le gisement de Tamar, au cœur de la mer Méditerranée à 90 km du rivage de Haïfa. Tamar constituait jusqu’à aujourd’hui la découverte la plus importante dans l’histoire de la compagnie Noble Energy, qui encore l’année dernière à Dalit découvrait un gisement de gaz naturel estimé à 500 billions de pieds cubes. Le site du Léviathan aurait la potentialité d’être deux fois plus riche en gaz que celui de Tamar. Le réservoir de Tamar produit quant à lui, 8,4 trillions de pieds cubes de gaz, il sera mis sur le marché l’année prochaine ou en 2012.
Noble Energy qui détient 39,66% des actions sur le gaz à découvrir du Léviathan, a annoncé le 3 Juin dernier que le site serait sa prochaine cible d’exploration dans la région. Selon l’enquête des fonds marins, le gisement serait de 16 trillions de pieds cubes de gaz naturel. Les chances géologiques d’extraction seraient d’au moins 50%.
« L’idée d’exporter du gaz naturel est désormais bien plus réaliste » souligne le directeur général du groupe Delek, Assaf Bartfed. « On devrait être capable d’approvisionner le marché européen mais aussi celui de l’Extrême Orient où la demande est très forte. Avant d’en arriver là, il va falloir bien sûr forer et tester le gaz. » La Méditerranée orientale constitue en effet un bassin de ressources spectaculaires : tous les gisements de gaz rassemblés dans cette zone en Israël constitueraient près de 30 trillons de pieds cubes.
A lui tout seul, le site de Tamar suffirait à approvisionner Israël en gaz pour trente ans. Le gaz du Léviathan sera donc destiné à l’exportation. Pour ce dernier récemment mis à jour, il faudra attendre au moins six ans, le temps nécessaire au déroulement d’un processus long et coûteux de liquéfaction. Ensuite seulement, le gaz pourra partir pour l’Asie qui achète cette ressource à grand prix, ou pour le marché atlantique probablement intéressé de réduire sa dépendance avec le gaz russe et égyptien.
Ftouh Souhail