L’Aïd al-Fitr, la fête musulmane qui a marqué la fin du mois de jeûne de ramadan, a été célébré ce vendredi 10 septembre dans la plupart des pays concernés. C’est le cas pour les arabes en Israël. En même temps les juifs israéliens ont célébré Rosh Hashana, le nouvel an juif, depuis mercredi 9 septembre dans la soirée et jusqu’à vendredi soir.
La vieille ville de Jérusalem a résonné ces dernières heures des échos des deux fêtes, juive et musulmane.
Le nouvel an juif marque le début de l’année 5771 selon le calendrier hébraïque. Cette fête, qui durant deux jours, était célébrée avec grande solennité à Jérusalem, a de multiples significations. Rosh Hashana marque le début de trois semaines de festivités. En Israël, c’est le mois où l’on compte le plus de jours fériés.
En 2010, le nouvel an juif, qui a tombe les 9 et 10 septembre, a coïncidé avec le dernier jour du Ramadan et le début des festivités de ’Id al-Fitr marquant la rupture du jeûne chez les musulmans. A Jérusalem, ce dernier vendredi du Ramadan a rassemblé une foule particulièrement importante sur l’Esplanade des Mosquées. En contrebas, les juifs étaient aussi particulièrement nombreux à prier au Mur des Lamentations en cette veille du Nouvel an juif. A l’occasion de Roch Hashana le Mur des Lamentations à Jérusalem est particulièrement émouvant par le symbole qu’il représente et la ferveur des gens qui viennent prier.
Sous le gouvernement jordanien les lieux saints et les cimetières juifs dans Jérusalem-Est firent l’objet de profanations. Quand Israël pris contrôle de Jérusalem-Est en 1967, l’ensemble des lieux saints furent immédiatement ouverts à tous les fidèles afin qu’ils soient libres de s’y rendre en pèlerinage sans menace de violences ou de persécutions
Sous la souveraineté israélienne depuis 1967, Jérusalem est devenue une «ville ouverte», une ville pour tous. Avant cette date Jérusalem divisée fut interdite aux juifs et l’accès à la vieille ville sous administration jordanienne fut strictement prohibé aux juifs .Le mur des lamentations, seul vestige du Temple, vénéré par les juifs, fut interdit d’accès aux juifs même à l’occasion des fêtes et transformé en dépôt d’ordures. Toutes les synagogues, (58 au total) furent saccagées et démolies pour empêcher les juifs d’y prier, dont le grande synagogue « Hurva » qui a ouvert ses portes il y’a quelques mois (1).
Aujourd’hui Jérusalem « unifiée » sous souveraineté israélienne, est une ville respectueuse des droits de toutes les communautés religieuses. En tant que ville abritant de nombreux groupes ethniques et religieux, Israël a rendu les lieux saints accessibles aux fidèles de toutes les religions et a restauré et reconstruit les lieux saints chrétiens, juifs et musulmans (2).
Ftouh Souhail, Tunis
(1) En mars 2010, l’Etat d’Israël a achevé la restauration de cette veille synagogue située en plein cœur du quartier juif historique de la vieille ville de Jérusalem.
(2) “The Status of Jerusalem,” Israel Ministry of Foreign Affairs Web site, March 14, 1999,MFA/MFAArchive/1990_1999/1999/3/The+Status+of+Jerusalem.htm » www.mfa.gov.il/MFA/MFAArchive/1990_1999/1999/3/The+Status+of+Jerusalem.htm
