Le bureau du Premier ministre Binyamin Netanyahou vient d’annoncer qu’il n’y aura pas de conférence de presse ce mardi à Charm el-Cheikh, à l’issue du premier round des négociations directes avec les Palestiniens. La secrétaire d’état américaine Hillary Clinton et le président égyptien Hosni Moubarak sont présents à ce sommet.

Les Etats-Unis ont admis ce hier l’existence d' »obstacles immédiats » au dialogue de paix entre Israël et les Palestiniens, évoquant « une période décisive » dans les semaines à venir. « Nous sommes face à des obstacles immédiats, que nous espérons résoudre dans les deux semaines qui viennent », a déclaré Philip Crowley, le porte-parole du département d’Etat, à la veille d’une réunion à Sharm el Sheikh entre le Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahou, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, en présence de la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton.

Le ministre Eli Ysaïe (Shass) est aussi très sceptique sur l’issue des pourparlers directs .Le ministre israélien de l’Intérieur, s’est déclaré  »très sceptique » sur l’issue du dialogue direct avec les Palestiniens.  »Je ne crois pas que les Palestiniens veuillent des négociations. Ils sont capables de progresser et de ne même pas reconnaître l’Etat juif. Qu’ils se réconcilient d’abord en interne avec le Hamas et qu’ils essaient dans un deuxième temps de parler », a-t-il affirmé au début du Conseil des ministres ce dimanche 12 septembre 2010.

Au sujet de la fin du moratoire sur les constructions en Judée Samarie, le ministre de l’Intérieur a prôné  »de ne pas adopter une politique de l’autruche » car les  »Palestiniens cherchent constamment des prétextes pour ne pas progresser ».

Selon des sources proches du Premier ministre, Binyamin Netanyahou n’aurait pas l’intention de soumettre à l’approbation du cabinet de sécurité la poursuite, ou pas, du moratoire sur les constructions après le 26 septembre prochain.

Le président américain, Barack Obama, a révélé la semaine dernière, avoir demandé au premier ministre israélien de prolonger le moratoire.

A Jérusalem on ne veut pas de surprise pour la suite du processus de paix. Lors du sommet avec Mahmoud Abbas ce mardi à Charm el-Cheikh, le Premier ministre Binyamin Netanyahu a l’intention de demander au président palestinien de s’engager dès maintenant à ce que les Palestiniens ne formulent aucune revendication territoriale supplémentaire une fois qu’un accord cadre incluant des détails sur les frontières du futur Etat palestinien et d’Israël, aura été conclu.  »Mahmoud Abbas doit accepter le principe que si nous parvenons à un accord sur les frontières, Israël exige que soit décrété la fin du conflit et que les Palestiniens reconnaissent l’Etat juif », ont indiqué des responsables politiques à Jérusalem.

Dimanche, au début du Conseil des ministres hebdomadaire, le chef du gouvernement Binyamin Netanyahu a évoqué la construction dans les implantations. Le Premier ministre a estimé qu’on peut la geler totalement ou la poursuivre, mais qu’il existe aussi des  »solutions intermédiaires ».

D’autre part le chef de la diplomatie israélienne Mr Avigdor Liebermann a annulé cette semaine son voyage aux Etats-Unis où il devait participer au congrès des pays démocratiques, à la demande de l’administration américaine.

Il souhaite rencontrer la secrétaire d’Etat Hillary Clinton à l’occsion du début des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens à Charm el-Cheikh. Elle s’entretiendra mercredi avec le Premier ministre Binyamin Netanyahou et sera reçue jeudi à Ramallah par le président palestinien Mahmoud Abbas.

Et question sécurité maintenant, le commandant en chef de la police Doudi Cohen a indiqué que les forces de l’ordre avaient achevé leurs préparatifs en vue de la reprise des négociations directes avec les Palestiniens ce mardi à Charm-el-Cheikh. L’objectif étant de parer à toute éventualité et d’enrayer toute velléité de la part d’éléments radicaux de torpiller les négociations.

Le député israélien Shaul Mofaz (Kadima) a de sa part déclaré qu’en dépit des actes terroristes qui devraient augmenter au fil des négociations avec les Palestiniens, Israël ne devrait pas se retirer du processus de paix. Il a ajouté que l’absence de progrès dans les négociations était dangereuse pour l’Etat juif.

Ftouh Souhail, Tunis

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