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Malgré la pluie battante à Jérusalem, ce jeudi 19 février 2015, le Président du parlement israélien,Yuli-Yoel Edelstein (Likoud – Israel Beytenou) a reçu son homologue roumain Valeriu Stefan Zgonea à la Knesset.

Lors de la cérémonie d’ouverture les deux parties ont signé un document pour la collaboration entre les parlements sous la forme d’un échange de missions, de recherche et de législation.

Les deux parties ont passé en revue les « relations bilatérales entre les deux pays dans différents domaines », précise Mr Edelstein sur sa page facebook et a affirmé que son pays « accordera un intérêt particulier à la dynamisation de la coopération parlementaire aux mieux des aspirations des deux pays ».

Les deux hommes ont examiné les voies et moyens de dynamiser la coopération parlementaire bilatérale à travers la création  de groupes parlementaires d’amitié entre les deux pays lors d’une réception  à la Knesset.

Un protocole de coopération parlementaire a été signé.

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Le Président du parlement israélien,Yuli-Yoel Edelstein  et son homologue roumain Valeriu Stefan Zgonea

Le Président de la Chambre basse du parlement roumain (en roumain : Camera Deputailor) a promis d’encourager les efforts visant la lutte contre l’antisémitisme et le soutien de son pays à Israël au Conseil de l’Europe.

Pour l’invité roumain, cette visite est une brillante illustration de la confiance qui caractérise la coopération roumano-israélienne.  Mr Zgoneaa aussi a invité le Président du parlement israélien à prononcer un discours devant le Parlement de la Roumanie.

Saluant les potentialités dont dispose la Roumaine, Mr Edelstein a estimé que l’échange de rencontres entre les députés des deux pays pourrait grandement contribué à la « consolidation de la coopération avec la Roumaine qui joue un rôle positif pour la restauration de la sécurité et de la paix dans la région, notamment grâce au respect dont jouit  la Roumaine, à Bruxelles ».

En effet, la Roumanie s’est engagé en faveur de l’OTAN pour les contributions substantielles après la récente décision de consacrer 2 % de son produit intérieur brut aux dépenses de défense d’ici à 2017.

Pendant de nombreuses années, les troupes roumaines avaient apporté une contribution précieuse à la mission de combat dirigée par l’OTAN en Afghanistan et qu’elles continuent de participer de manière significative à la nouvelle mission visant à dispenser formation, conseil et assistance aux forces afghanes. La Roumanie joue également un rôle important dans d’autres domaines clés, tels que l’instauration de la stabilité au Kosovo et le système de défense antimissile de l’OTAN.

Le mois dernier, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg a remercié  Bucarest pour son engagement à préserver la stabilité au voisinage de l’Alliance en aidant l’Ukraine au travers du fonds d’affectation spéciale sur la cybersécurité et en apportant un soutien à la République de Moldova.

Relations spéciales existant entre Israël et la Roumanie 

La Roumanie a toujours eu une volonté atlantiste et se voulait ami avec les Israéliens. Israël apprécie aussi particulièrement que Bucarest achète son gaz et son pétrole à la Russie, et non aux pays arabes. En plus,il n’existe pas de minorité musulmane en Roumanie. Autant d’arguments qui favorisent les bons rapports entre les deux pays.

Il suffit de aussi de se pencher sur les réalités des deux pays pour comprendre que la Roumanie peut trouver en Israël :des emplois pour ses chômeurs, des débouchés pour beaucoup de ses produits, un partenaire pour des réalisations aéronautiques, un partenaire qui a déjà des liens avec l’U.E, un partenaire qui est une puissance qui compte dans les technologies de pointe, un partenaire qui « pèse lourd » dans l’industrie pharmaceutique…

Depuis les années 2000, surtout, les liens économiques entre Bucarest et Jérusalem se sont considérablement développés. Une importante main d’œuvre roumaine est régulièrement employée en Israël dans le secteur du bâtiment. Cette force vive est d’autant plus essentielle pour l’État hébreu qu’elle vise à remplacer les travailleurs palestiniens, considérés comme des terroristes potentiels, depuis la seconde Intifada en 2000(1).

En 2011, par exemple, un accord avait été signé entre le gouvernement israélien et Bucarest pour permettre à 2 000 ouvriers roumains et bulgares de venir travailler sur le sol israélien. En échange Jérusalem avait reçu la promesse de Bucarest que la Roumanie ne voterait pas en faveur de la création d’un État palestinien à l’ONU, en novembre 2012.

En 2010 aussi la Roumanie avait refusé de condamner Israël dans l’affaire de la flottille  durant le sommet de la Coopération en Europe du Sud-Est (SEECP), qui s’est  réuni à Istanbul (2).

Israël est également un très bon client pour l’industrie roumaine de l’armement, et Bucarest.Les militaires israéliens s’entraînent régulièrement en Roumanie. Le programme d’entraînement fait partie de la coopération militaire avec Bucarest . Le déploiement de Tsahal en Roumanie est nécessaire afin de disposer de larges espaces comme ceux que l’aviation israélienne pourrait être amenée à utiliser dans le cadre de futurs combats.

Auparavant l’armée de l’air israélienne avait été autorisée à effectuer des exercices d’entraînement dans l’espace aérien de la Turquie. Mais Ankara a interdit fin juin 2010 son espace aérien aux avions militaires israéliens en réaction au raid israélien du 31 mai 2010 contre un convoi maritime pour le Hamas à Gaza.

 

Souhail Ftouh

  1. D’ autres pays fournissant d’importants contingents de travailleurs dans l’État hébreu, comme la Moldavie ou la Bulgarie – des « pays amis », selon Israël.

  2.  Le Processus de Coopération en Europe du Sud-Est (SEECP) est une organisation régionale fondée en 1996 qui inclut Turquie, Albanie, Bosnie- Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Grèce, Monténégro, Macédoine, Moldavie, Roumanie, Serbie et Slovénie.

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