Le sort des militaires en captivité est révélateur du niveau de la conscience collective de chaque nation.

Israël a commémoré ce samedi le 24e anniversaire de la disparition du pilote Ron Arad au cours d’une mission effectuée au Liban le 16 octobre 1986. Après un incident, il fut obligé de s’éjecter de son appareil et a été ensuite capturé par une milice terroriste libanaise.

Plusieurs lettres écrites de sa main parvinrent en Israël en 1987, ce qui encouragea le gouvernement à entamer des négociations, mais celles-ci échouèrent.

Les travaux de la commission Farkash, établie en 2005, ont tenté de lever le voile sur le sort de Ron Arad.

En 2006, le Hezbollah affirmait que le captif était décédait et qu’il ignorait où se trouvait son corps. Selon certaines informations, il aurait transféré en Iran.

Initialement, Ron Arad est détenu par Moustafa Dirani, un membre du groupe chiite Amal. En 1988, cet homme décide de passer dans les rangs du Hezbollah et emporte avec lui son prisonnier. Ron Arad est alors caché à Nabi Shith, un village libanais situé dans la vallée de la Bekaa. Il est gardé par le clan Shukur.

Dans la nuit du 4 au 5 mai 1988, un raid de l’aviation israélienne dans le secteur entraîne la fuite des ravisseurs de Ron Arad. Au petit matin, lorsque les Shukur reviennent sur les lieux, leur prisonnier n’est plus là. Depuis, on ignore ce qu’il est advenu de Ron Arad.

En 1994, la capture de Moustafa Dirani par des commandos israéliens offre de nouvelles indications et relance l’affaire. Au cours de son interrogatoire, Dirani admet avoir été en contact avec des gardiens de la révolution iraniens et affirme même que Ron Arad a été transféré à Téhéran.

Lorsque les Iraniens apprennent que Moustafa Dirani a été pris par les Israéliens, ils décident de changer le lieu de Ron Arad.

D’autre part, les services de renseignements israéliens n’ont jamais investi autant de temps et d’efforts que pour retrouver des soldats en captivité. C’est notamment le cas avec Guilad Shalit, jeune français et israélien, qui a été enlevé en Israël par le Hamas le 25 juin 2006.

Le 24e anniversaire de la disparition de Ron Arad au Liban rappel que l’assistance aux fils d’Israël détenus par l’ennemi est un devoir. Il est même écrit dans les commentaires rabbiniques de la Mishna que cela contribue à la réparation du monde (Tikoun olam). Ce concept de justice traduit les fondements de la solidarité juive. Cette occasion doit mobiliser non seulement la société israélienne, mais également toutes les communautés juives en diaspora.

Ftouh Souhail, Tunis

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