Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé que les élections pour le Parlement auraient lieu le 28 novembre 2010 et que le deuxième tour se tiendrait le 5 décembre.

Il y a 508 sièges à pourvoir dans l’Assemblée du peuple d’Égypte, la chambre basse du Parlement, et dix autres sont nommés par le président. Le Parlement est largement contrôlé par le parti d’Hosni Moubarak, le Parti national démocratique.

Les Frères musulmans ont déjà annoncé qu’ils se présenteraient en candidats indépendants, comme pour les élections de 2005.

Le porte-parole des Frères musulmans en Egypte, Hamdi Hassan a déclaré que « la position du groupe est de participer aux élections législatives »qui se tiendront en novembre prochain, menaçant le gouvernement de Hosni Moubarak de « violences sans précédent si jamais il falsifiait les élections législatives come il l’a fait lors des élections précédentes.

Le mouvement islamiste des « Frères Musulmans » a aussi affirmé que 154 de ses membres seraient actuellement emprisonnés en Egypte.

Les Frères musulmans, principal groupe d’opposition en Egypte, ont lancé pour l’occasion leur propre réseau de socialisation sur Internet, «Ikhwanbook» (Ikhwan veut dire «Frères», en arabe) inspiré de Facebook, afin de défendre la compagne de leurs candidats indépendants.

Officiellement interdite en Egypte, la confrérie des Frères musulmans est une organisation fondée en 1928, ayant pour objectif la lutte contre l’influence occidentale et l’instauration de la « charia », est également représentée par le Hamas à Gaza et a établi des « têtes de pont » jusqu’en Europe (comme par exemple Tariq Ramadan).

La nébuleuse des Frères musulmans est aussi en liaison avec la Muslim Association of Britain de Londres. En France elle est représentée surtout par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).

Ce mouvement panislamique vise l’instauration au lieu des régimes en place de républiques islamiques dans les pays à majorité musulmane telles que l’Égypte, la Libye, la Syrie, ou encore la Tunisie. Les Frères musulmans s’opposent aux courants laïques des pays arabes et préconisent un retour aux préceptes anti-démocratique du Coran.

Ftouh Souhail

0 0 votes
Évaluation de l'article