Le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a rencontré le 28 janvier 2024 le sénateur américain Lindsey Graham à Tel Aviv pour discuter des « perspectives régionales futures ».

Graham était également en Israël au début du mois de janvier avant de s’envoler pour l’Arabie saoudite afin d’approfondir un accord de normalisation avec le prince héritier Mohamed ben Salmane.

Avant l’attaque du groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre, les États-Unis avaient tenté de négocier un accord historique dans lequel l’Arabie saoudite normaliserait ses relations avec Israël en échange de garanties de sécurité américaines, d’une aide à la mise en place d’un programme nucléaire civil dans le royaume et de progrès dans la résolution du conflit israélo-palestinien.

« La sécurité régionale signifie la paix pour Israël » selon le chef de la diplomatie saoudienne

Le ministre des Affaires étrangères saoudien, le prince Faisal Bin Farhan, a réclamé un cessez-le-feu immédiat à Gaza et il a indiqué que l’Arabie saoudite serait « certainement intéressée » par un accord de normalisation des relations avec Israël qui serait lié à une solution à deux États du côté palestinien.

« La paix et la sécurité pour Israël sont intimement liées à la paix et à la sécurité régionales », a dit Bin Farhan au Forum économique mondial de Davos. « Nous sommes pleinement d’accord avec cela ».

Il a expliqué que Ryad convenait du fait que « la sécurité régionale signifie la paix pour Israël » tout en soulignant que « cela ne sera possible qu’avec un état palestinien ».

« Ce que fait Israël pour le moment, c’est mettre en péril la paix régionale et la sécurité, » a estimé le chef de la diplomatie saoudien.

Il doit y avoir un cessez-le-feu des deux côtés, a-t-il continué », qui « sera le point de départ pour la paix » dans la région.

L’inquiétude suscitée par les velléités nucléaires de Téhéran et son influence sur le monde arabe va certainement encourager un réchauffement des relations comme dans le cas émirato-israélien.

Les États-Unis sont à la tête d’un groupe d’une dizaine de pays qui tentent de trouver des solutions pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et y installer un gouvernement stable après le conflit, a rapporté le New York Times samedi 28 janvier 2024.

Ces efforts s’articulent autour de trois axes : la libération des otages et le cessez-le-feu, la refonte de l’Autorité palestinienne (AP) et la normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël en échange de la création d’un État palestinien.

Parmi les idées envisagées figure « le transfert du pouvoir au sein de l’Autorité palestinienne du président sortant, Mahmoud Abbas, à un nouveau Premier ministre, tout en laissant M. Abbas conserver un rôle cérémoniel ».

Ils considèrent également l’envoi d’une « force arabe de maintien de la paix à Gaza pour soutenir une nouvelle administration palestinienne ».

Enfin, ils ont envisagé « l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, soutenue par les États-Unis, qui reconnaîtrait le droit des Palestiniens à la création d’un État », selon l’article du New York Times.

Souhail Ftouh

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