Selon une note diplomatique américaine divulguée par WikiLeaks, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi croit qu’Israël pourrait attaquer préventivement l’Iran, y compris avec des armes nucléaires, et que nul ne peut stopper l’État hébreu si celui-ci se sent menacé.
C’est l’opinion exprimée par M. Berlusconi auprès du secrétaire américain à la Défense Robert Gates lors d’un entretien à Rome le 6 février 2010 , rapporte l’hebdomadaire allemand Der Spiegel en citant des documents de WikiLeaks.
A l’occasion de cet entretien avec le secrétaire américain à la Défense le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a déclaré que »personne, y compris (le Président américain Barack) Obama, ne pouvait arrêter Israël s’il faisait face à une menace existentielle ».
Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a défendu Israël, estimant qu’aucun pays ne devait arrêter l’Etat juif s’il décider d’utiliser la force contre son ennemi iranien.
Mr Berlusconi a fait part de sa conviction selon laquelle l’Iran travaille secrètement à l’élaboration d’un programme d’armement nucléaire. Il a notamment rappelé que Mahmoud Ahmadinejd, le Président de la République islamique, »s’est promis de détruire l’Etat d’Israël ».
A propos de l’Iran, Silvio Berlusconi « spécule que Tel Aviv pourrait attaquer, y compris avec des armes nucléaires », selon cette note diplomatique rédigée par l’ambassade des Etats-Unis à Rome. En outre, M. Berlusconi a déclaré à Robert Gates que « personne, pas même le président (américain) Barack Obama, ne peut stopper Israël si celui-ci se sent menacé dans son existence ».
Der Spiegel écrit, en s’appuyant sur ce télégramme divulgué, que le secrétaire américain à la Défense « n’a pas seulement partagé son inquiétude, il l’a alimentée » en évoquant des manœuvres militaires aériennes d’Israël menées en juin 2008, sur une distance qui, selon M. Gates, pourrait correspondre à la distance entre des bases militaires israéliennes et un « réacteur nucléaire iranien ». Les Occidentaux redoutent que l’Iran, malgré ses dénégations, ne cherche à se doter de l’arme nucléaire sous couvert de son programme civil.
Mr Berlusconi a maintes fois critiqué l’Iran .L’Italie avait réduit d’un tiers ses liens commerciaux avec l’Iran, depuis 2007. Le géant énergétique italien, ENI, a décidé de ne pas reconduire un contrat de développement d’un important champ pétrolier en Iran.
En février 2009, Le Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, Depuis la tribune de la Knesset, Berlusconi a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions sévères contre l’Iran : « Nous ne pouvons pas accepter la nucléarisation d’un pays dont les dirigeants ont clairement exprimé leur désir de détruire Israël, nient la Shoah et délégitimisent l’Etat hébreu. Nous ne sommes pas en état de faire des compromis. »
Le leader italien avait provoqué une salve d’applaudissements chaleureux quand il a déclaré : « Nous, peuple libre et libéral à travers le monde, remercions Israël d’exister ! »
Le Premier ministre Binyamin Netanyahu, l’avait salué comme « un dirigeant courageux, toujours aux côtés d’Israël ».
Ftouh Souhail
