Le Gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fisher, a ordonné à l’Institution d’acheter pour 100 millions de dollars sur le marché des devises afin de freiner la chute de la monnaie américaine. Cette dernière a encore fléchi (-28%) et se situe à 3,55 shekels pour un dollar. L’euro quant à lui s’est ressaisi, +0,42%, et s’échange à 4,7389 shekels pour un euro.

Les causes de la baisse du dollar sont connues: le billet vert continue d’affluer massivement en Israël, ce qui tire sa valeur à la baisse. Les investisseurs étrangers vendent massivement du billet vert à la Banque d’Israël et ils placent leurs capitaux en shekels qui bénéficient d’un taux d’intérêt plus élevé que celui des autres devises.

Depuis quelques mois l’Institution Israel accumule des milliards de dollars américains dès que celui-ci commence à chuter. Jérusalem profite de la décadence temporaire pour acquérir le dollar américain à bon marché. Plus le dollar est bas et donc moins cher, plus l’intérêt d’Israel serait d’en acquérir, et en grande quantité. En principe la baisse du dollar, que ce soit sur le marché local ou international, convient foncièrement à l’état d’Israel, rendant ses acquisitions moins coûteuses, donc plus accessibles.

Résultat de l’afflux de billets verts: les réserves en devises de la Banque d’Israël battent tous leurs records. Au mois de novembre 2010, elles ont dépassé les 70 milliards de dollars. C’est une augmentation de 13 milliards de dollars en douze mois.

Ces achats gigantesques servent aussi empêcher la déchéance de la monnaie verte. Le but de la démarche de, Stanley Fisher est de ralentir la baisse de la monnaie américaine par rapport au shekel.

La principale raison de l’afflux de devises en Israël se trouve donc dans l’écart des taux d’intérêt qui existe entre le shekel et les autres principales devises, comme le dollar, le yen et l’euro. Si en Israël, le taux d’intérêt directeur est de 1,75%, il est de 1% en Europe, de 0,25% aux Etats-Unis et 0,1% au Japon. A la Banque d’Israël à Jérusalem, on estime néanmoins que la baisse actuelle du dollar est passagère: selon les analystes financiers, le billet vert devrait retrouver son cours de 1$ = 3,85 shekels dans les semaines qui viennent.

Le ministre des Finances, le professeur Youval Steinitz, soutint aussi l’important achat de dollars américains effectué par le gouverneur de la Banque d’Israël, Stanley Fisher.

Steinitz, qui a pris en octobre 2010 la parole en présence de 200 hommes d’affaires à l’occasion du congrès annuel du Fonds monétaire international, s’étant rendu aux Etats-Unis à la tête d’une délégation israélienne de hauts-fonctionnaires du ministère des Finances et de la Banque d’Israël, a salué la volonté d’investir en Israël:

«J’ai découvert un intérêt croissant pour les investissements en Israël. Nous sommes en contact avec des grandes banques pour qu’elles agissent dans le Centre de développement technologique et financier. Il s’agit d’un marché de 200 milliards de dollars par an brassés par les banques et autres fonds. L’objectif est que les grandes banques ouvrent leur propre centre de développement en Israël ».

Ftouh Souhail

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