Meir Dagan, directeur du Mossad, a déclaré ce Dimanche 2 janvier 2011 au cours de la cérémonie marquant la fin de ses 8 années de fonction : « j’ai servi le pays pendant 43 ans. A la tête du Mossad, j’ai tenté de faire de mon mieux ».

Meir Dagan (le superman d’Israel, selon les médias arabes) était le directeur du Mossad (Service de renseignement israélien) depuis août 2002.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahu a décidé de nommer en novembre 2010 Tamir Pardo à la tête du Mossad pour remplacer Méir Dagan qui vient d’achever son mandat .Cette nomination a eu l’aval de la Commission Tirkel chargée d’examiner les nominations de hauts fonctionnaires dans le secteur public.
Les experts étrangers attribuent de nombreux succès au Mossad sous la direction de Méir Dagan.

Le dernier en date est la « liquidation», le 20?janvier 2010 à Dubaï, de Mahmoud al-Mahbouh, l’un des fondateurs de la branche armée du Hamas chargé de sa logistique. Mais depuis la nomination de Meïr Dagan, les agents de l’Etat hébreu sont également soupçonnés d’avoir, le 13 février 2008, « liquidé » le chef de la branche militaire du Hezbollah Imad Mugnieh, puis, six mois plus tard, le général Mustafa Suleiman, un conseiller militaire du président syrien Bachar el-Assad chargé des contacts avec le Hezbollah.

Le premier a été assassiné par une équipe de dix personnes – dont plusieurs femmes – disposant de faux passeports européens. Le second a été pulvérisé à Damas par l’explosion du repose-tête de sa Jeep 4×4 préalablement piégé et le troisième a été tué par un tireur embusqué qui l’a atteint en pleine tête à partir d’un yacht croisant au large de Tartous (Syrie).

On attribue aussi aux services de Méir Dagan de nombreux succès sur le terrain dont la planification du bombardement aérien de 2007 d’un site nucléaire secret en Syrie, le raid aérien fin 2008 contre un convoi de camions à Port Soudan, qui transportaient des armes iraniennes destinées au Hamas à Gaza , l’assassinat à Téhéran de Mohammadi, homme clé de la bombe iranienne, tué dans l’explosion d’une moto, l’assassinat du général syrien Suleiman, tué en août 2009 par balles dans sa villa pour avoir été chargé des programmes secrets d’armement et de l’approvisionnement en armes du Hezbollah, l’assassinat de 2 membres du Hamas, morts dans l’explosion d’une voiture piégée devant l’organisation Oussama Hamdane fin 2009

Travail formidable. «Je ne peux évidemment pas rentrer dans les détails opérationnels, que je connais bien, mais Dagan fait un travail formidable. Il fait ce qu’il y a à faire», dit Ephraïm Sneh, ministre adjoint de la Défense d’octobre 2006 à juin 2007. Et d’ajouter : «Il fait preuve d’une grande compétence opérationnelle, de créativité et d’ingéniosité.» Une opinion apparemment partagée par le Premier ministre Binyamin Netanyahu qui a décide de prolonger une seconde fois Dagan dans ses fonctions jusqu’à fin 2010.

Mr Dagan est considéré comme celui qui a redoré le blason de l’agence de renseignements israélienne .Lorsque Dagan succède à Ephraïm Halevy en 2002, le Mossad était en perte de vitesse. Les succès du Shin Bet et des renseignements militaires, mobilisés par l’éclatement de la deuxième Intifada en 2000, éclipsent l’agence de renseignements extérieure. Surtout, cette dernière peine à se relever de l’échec de l’assassinat de Khaled Mechal, chef politique du Hamas en Jordanie en 1997 et de plusieurs autres revers, notamment une tentative ratée de mettre sur écoutes l’ambassade d’Iran à Chypre et l’arrestation de plusieurs agents en Suisse.

Nommé en 2002 par Ariel Sharon, qui souhaitait se séparer d’Ephraïm Halevy, Meïr Dagan, 66 ans, a vu son mandat constamment prolongé depuis lors. Il fut nommé chef du service des Renseignements et des fonctions spéciales (Mossad) par le Premier Ministre d’alors, Ariel Sharon. Son mandat fut prolongé deux fois par le premier Ministre, Ehud Olmert : une première fois, en février 2007 et il fut alors chargé de la direction du Mossad jusqu’en 2008, et une seconde fois, pour un an, en février 2008. En juin 2009 Mr Benjamin Netanyahu a prolongé d’encore une année le contrat de l’ancien général Meir Dagan à la tête du Mossad.Une performance inégalée dans l’histoire de l’Etat hébreu où les dirigeants du Mossad ne restent jamais plus de trois ou quatre ans en fonction.

Le « travail » de Meir Dagan a été exceptionnel. Le départ de ce très talentueux Monsieur inspire tout le respect pour ceux qui sont concernés par la sécurité d’Israel ! Et, exceptionnellement, même dans le monde arabe on admire aussi le “superman israélien” selon l’Egypte.

Ftouh Souhail, Tunis

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