La deuxième chaîne de télévision israélienne publie une série de conversations téléphoniques compromettantes pour l’ex-président Moshé Katsav.
L’un de ces appels téléphoniques met en évidence la relation de Katsav avec une des plaignantes dans lequel l’ex-président tente de monnayer le silence de sa victime. Katsav a été reconnu coupable la semaine dernière de viols, subornation de témoins, actes indécents et harcèlements sexuels; Il est passible de 16 ans de prison. Il a la possibilité de faire appel.
Au terme de trois heures de concertation avec l’ancien président de l’Etat Moshé Katsav, reconnu coupable de délits sexuels graves, ses trois avocats ont refusé, pour l’heure, de préciser s’ils ont l’intention de présenter un recours à la Cour suprême.
L’ex-chef de l’Etat, 65 ans, a été reconnu coupable par les trois juges du tribunal de district de Tel-Aviv de deux viols sur une de ses subordonnées à l’époque où il était ministre du Tourisme dans les années 1990. Il a en outre été reconnu coupable d’entrave à la justice et de deux actes indécents, dont un avec usage de la force, et de harcèlement sexuel contre trois de ses employées au ministère du Tourisme puis à la présidence après son élection en 2000.
M. Katzav est passible de plusieurs années de prison ferme, la peine devant être prononcée en janvier. C’est la première fois dans l’histoire d’Israël qu’un président ou ex-président est reconnu coupable de crime par la justice.
Dans son rapport annuel publié lundi, 3 janvier 2011 , le contrôleur de l’Etat Micha Lindenstrauss fait état de nombreuses irrégularités à la présidence de l’Etat dans les années 2000-2008, notamment, à l’époque du mandat de Moshé Katsav. Il s’agit entre autre de la nomination de plusieurs personnes sans appel d’offres, comme le prévoit la loi et d’irrégularités dans la gestion financière de la résidence du président.
Ftouh Souhail
