Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu a critiqué l’entrée de l’Iran à la commission des droits des femmes de l’ONU : « l’Iran continue à lapider les femmes et ne respecte ni les droits des femmes ni ceux des hommes ».

En effet , le régime de Téhéran qui est l’un des plus répressifs à l’égard des femmes a été élu par le Conseil économique et social de L’ONU à la Commission de la condition de la femme (CSW) pour un mandat de quatre ans – à compter de cette année –

L’ONU qualifie cette Commission de “principal organisme mondial d’élaboration des politiques” en matière des droits et des revendications des femmes, “dédié exclusivement à l’égalité entre les sexes et à la promotion des droits de la femme.”

Elle se compose de 54 pays membres, élus pour 4 ans et répartis sur des bases géographiques : 13 en Afrique, 11 en Asie, 9 en Amérique latine et aux Caraïbes, 8 en Europe de l’Ouest et 4 en Europe de l’Est.

L’Iran a été “élu par acclamation” c’est à dire qu’il était l’un des deux seuls pays candidats pour occuper les deux sièges attribués au bloc régional pour l’Asie – en d’autres termes, le résultat de l’élection était décidé à l’avance. L’Iran a donc partagé sa victoire avec des petits camarades de toutes ces régions : la République démocratique du Congo, le Libéria, le Zimbabwe, la Thaïlande, l’Estonie, la Géorgie, la Jamaïque, la Belgique, les Pays-Bas et l’Espagne.

Un groupe de militantes iraniennes avait bien tenté d’interpeller la « communauté internationale » au motif que « Les lois discriminatoires de l’Iran démontrent que la République islamique ne croit pas en l’égalité entre les hommes et les femmes. (…) Ces dernières années, le gouvernement iranien n’a pas seulement refusé d’entériner la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes (CEDAW), mais s’y est activement opposé. L’Iran a enchâssé la discrimination contre les femmes dans ses lois, aussi bien que dans ses établissements politiques et culturels. » Elles n’ont manifestement pas été entendues.

Si l’Etat iranien commet quelques menus écarts, comme la lapidation des femmes, le fouet pour les « immodestes », la torture, le viol et l’assassinat des prisonnières politiques (entre autres),il n’en respecte pas moins l’égalité des sexes dans un domaine fondamental : celui des exécutions capitales. Les « moharebeh », les ennemis de Dieu, sont condamnés à mort avec le même zèle, indépendamment de leur âge et de leur sexe. Ainsi Zeyneb Jalalian, 27 ans, a-t-elle été récemment condamnée à la peine capitale.

Le rapport 2010 du Département d’Etat américain sur l’Iran dénonce quelques faits marquants sur la condition des femmes en Iran. Par exemple, le viol conjugal “n’est pas illégal” et pour ce qui est des autres types de viol la plupart des victimes ont préféré ne pas signaler le crime aux autorités par peur d’une punition pour avoir été violée … Quatre témoins masculins, ou trois hommes et deux femmes sont requis pour pouvoir condamner un violeur. Et un homme ou une femme dont on juge infondée la plainte pour viol est passible de 80 coups de fouet.

D’autres caractéristiques du système juridique iranien dénoncé par le Département d’Etat américain : Un homme peut échapper à tout condamnation s’il tue sa femme prise en flagrant délit d’adultère, ou s’il est certain qu’elle était consentante …. en 2008, 50 “crimes d’honneur” ont été rapportés sur une période de sept mois … En général, le témoignage de deux femmes vaut celui d’un seul homme. De plus, une femme n’a le droit au divorce que si son mari a signé un contrat lui accordant ce droit, ou s’il ne peut subvenir au besoin de sa famille, ou s’il est un toxicomane, fou, ou impuissant. Un homme n’est pas tenu de se justifier pour divorcer de sa femme. ”

Le code pénal iranien, qui prévoit entre autres atrocités envers les femmes de les enterrer jusqu’à la taille et de les lapider à mort en cas d’adultère, donne sans doute à l’Iran les compétences nécessaires pour ce poste important pour l’amélioration de la condition féminine dans le monde.

L’ensemble de l’ONU et de ses membres, quelques qu’ils soient, est complice de meurtres, viols, tortures, etc. perpétrés par l’Iran. Combien l’Iran a payé pour avoir cette place?

Ftouh Souhail

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