La Knesset a approuvé à l’unanimité en 2e et 3e lecture une loi pour l’éradication des champs de mines. Roni Bar-On est le promoteur de cette loi votée le 14 mars 2011.
L’Etat va allouer 27 millions de Shequels en plus des dons provenants d’organisations privées. Cette tâche sera confiée à des entreprises spécialisées dans le déminage. Etait présent, à la Knesset durant le vote de cette loi, Daniel Youval un enfant de 13 ans qui a perdu une jambe l’an dernier par l’explosion accidentelle d’une mine.
Jérusalém considère comme une priorité la lutte contre les mines terrestres anti-personnel, responsables de graves problèmes humanitaires. Des associations en Israel viennent de lancer une campagne pour le bannissement total de ces engins de mort. Jusqu’ici, les autorités israéliennes ont estimé que l’interdiction totale des mines A/P était “politiquement irréaliste”.
Selon les Nations Unies, il y aurait plus de 100 millions de mines anti personnel (A/P) disséminées sur la planète. Dans 64 pays, notamment l’Afghanistan, l’Angola, le Mozambique, le Cambodge et l’ex-Yougoslavie. En dix ans, ces mines ont fait plus d’un million de victimes directes. Aujourd’hui, elles tuent chaque mois 1400 personnes et en blessent 780 autres. Les principaux pays producteurs et exportateurs sont la Chine, les Etats de l’ex-URSS, les USA et l’Italie. Nombre de fabricants sont des entreprises liées à de grands groupes industriels comme GIAT (France), Daimler-Benz (D), British Aerospace (GB), Honeywell (USA) et, jusqu’en 1994 Fiat
La Convention sur les mines anti-personnelles a été proposée à la signature le 3 décembre 1997. Entrée en vigueur le 1er mars 1999, elle a créé une nouvelle norme internationale. Depuis cette date, l’utilisation des mines anti-personnelles a considérablement diminué, ainsi que leur production. La vente de ces armes a quasiment cessé, les entrepôts ont été rapidement détruits, un nombre croissant de champs de mines ont été nettoyés, et, surtout, le nombre des victimes des mines terrestres est nettement en baisse. A la date d’aujourd’hui, 151 pays ont ratifié la convention, mais celle-ci a été largement reconnue comme norme internationale. Même s’ils n’ont pas ratifié la Convention, de nombreux pays ont adapté à ses prescriptions leur politique en matière d’armement.
Mais cela ne suffit pas. Le déminage, en effet, a des limites; il est lent, onéreux et dangereux. Au rythme actuel, il faudra 4300 ans pour déminer seulement 20% du territoire afghan! Si le prix d’une mine A/P varie entre 3 et 75 dollars, sa neutralisation coûte entre 300 et 1000 dollars. On compte, grosso modo, une victime pour 5000 mines désactivées!
Ftouh Souhail
