La député Rouhama Avraham (Kadima) a annoncé, suite à un rencontre avec la présidente du Parlement autrichien, l’organisation prochaine, à Vienne, d’une « table ronde » de femmes politiques israéliennes et palestiniennes, mères de famille.
Les participantes évoqueront « divers sujets ayant trait aux enfants et aux chemins pour aboutir à la paix ».
Sachez que la coopération entre Palestiniennes et Israéliennes a commencé il y a déjà plusieurs années, à travers des cadres différents et de différentes manières. Les femmes arabes israéliennes vivent en Israël, sont libres de leur culte, ils votent, conduisent, boivent des cafés aux terrasse sans hidjab et elles ont des droits comme tout le monde. La femme musulmane d’Israël détient aussi le record de natalité de tous les pays musulmans: avec 3,8 enfants par femme musulmane, Israël dépasse des pays comme la Jordanie et la Syrie (3,1 enfants par femme), l’Egypte (2,9), le Maroc et l’Algérie (2,4), le Liban (2,2) et la Tunisie (1,9).
Israël est le seul pays de la région qui offre la liberté aux femmes. Elles ont les plus hauts niveaux de pouvoir d’achat, d’éducation et de santé de la région. Des dizaines de femmes arabes en Israël ont le titre de professeur de la Haute École.
En 2008 les journaux annoncent la nomination d’une arabe de Galilée professeure et chercheuse en science du comportement au poste de professeur à la Faculté académique d’Emek Izrael. C’est la première fois que la Commission pour les Hautes Études donne à une femme arabe le titre de professeur(e).
Il y a quelques mois, le docteur Suheir Assady a été nommée chef du département de néphrologie au Centre hospitalier Rambam à Haïfa. Elle est la Première femme arabe israélienne chef du département de néphrologie de Rambam.
Quelques 16.000 femmes palestiniennes vivant en Judée Samarie mais étant déclarées comme citoyennes de Jérusalem, perçoivent de l’Etat d’Israël des allocations familiales, pour quelque 112.000 enfants. Nombre de ces femmes qui vivent à Naplouse, Ramallah ou Hébron sont mariées à des officiers de sécurité palestiniens mais elles perçoivent quant même des allocations des caisses sociales israéliennes. Ce n’est pas une situation normale, mais cela reflète en tous cas la générosité de l’Etat juif !
Plus de 300 femmes arabes se sont inscrites à l’initiative « Sharikat Haya » (Partenaire pour la vie), un programme professionnel qui fournit des qualifications et des formations aux femmes arabes afin qu’elles s’intègrent mieux au marché du travail. Le programme s’étend dans toutes les communautés arabes à travers Israël afin d’aider les femmes sans expérience professionnelle à s’intégrer sur le marché du travail.
L’initiative « Sharikat Haya » a été créée avec la conviction que l’intégration des femmes arabes dans le monde du travail va renforcer leur statut sociétal et économique et consolider le public arabe dans sa totalité comme le marché israélien de manière étendue. Les participantes aux programmes sont des femmes âgées entre 20 et 45 ans, la plupart sont des mères au foyer qui n’ont jamais réellement travaillé en dehors de la maison hormis les tâches domestiques. 30 femmes parmi les 75 qui ont participé à cette initiative l’an passé ont été embauchées dans diverses places, souvent comme vendeuses, hôtesses dans des grandes compagnies, assistantes, guides. « Sharikat Haya » a été possible grâce à la coopération de JDC’s Tevet et The Abraham Fund Initiatives, une ONG basée à Jérusalem qui travaille sur l’égalité et l’intégration sociale de tous les citoyens d’Israël.
Et, que l’on sache, les premières femmes arabes à pouvoir voter étaient de citoyenneté israélienne, et ce depuis 1948. Rania Fadel, une arabe israélienne a dénonçé recemment les accusations d’apartheid contre son pays.
En 2009 Israël fut représenté à l’Eurovision par deux chanteuses juive et arabe, l’actrice et chanteuse arabe Mira Awad et la chanteuse juive Noa, de son vrai nom Achinoam Nini. Le duo israélien, composé de Mira Awad, une arabe chrétienne, et de la chanteuse juive Achinoam Nini participe aux mélanges de styles arabo-juifs devenus si ‘tendance’ et musicalement très plaisant en Israël avec l’autre des duo en hébreu et en arabe (Kobi Peretz et Ishtar par exemple).
Il faut espérer qu’en Autriche la « table ronde » de femmes politiques israéliennes et palestiniennes puisse rappeler le système juste, équitable, humain qu’offre Israel pour les femmes palestiniennes. Ceci est un choix fondamental et vital de ce petit pays qui est une démocratie où les gens n’arrêtent pas de manifester, où les intellectuels écrivent librement et les journalistes dénoncent chaque incohérence dont ils sont témoins.
J’espére aussi que la présente réunion mettra l’accent sur la contribution des femmes israéliennes et palestiniennes à l’instauration de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient. Cette année marque, en effet, le onzième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, dans laquelle celui-ci demande que les femmes participent à un plus haut niveau aux efforts de maintien et de consolidation de la paix, dans la mesure où ce sont elles qui sont le plus durement touchées par l’impact des conflits armés.
Le message contenu dans ce texte historique – à savoir qu’il est impossible d’aboutir à une paix durable sans les perspectives, la volonté politique et la pleine participation des femmes – est un message qui doit être dûment pris en compte partout dans le monde, notamment au Moyen-Orient. J’espère que les négociateurs des deux camps s’efforceront davantage de répondre aux nombreuses préoccupations des femmes et, surtout, de les associer à la recherche de la paix.
Il est indispensable que les parties s’abstiennent de tout acte de provocation et se saisissent de l’occasion qui leur est ainsi offerte. Les prochaines semaines seront cruciales dans la mesure où elles permettront de déterminer si l’on peut s’acheminer vers des négociations directes.
Ftouh Souhail