Le chef du gouvernement d’Israël, Mr Benyamin Nétanyahu, participera avec une importante délégation les 22 et 23 janvier 2015, à la 45e édition du Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
Plus de 2.500 personnes et pas moins de 300 chefs d’États et de gouvernements et ministres, ainsi que 1.500 décideurs économiques en provenance de 40 pays, prendront part à cette grand-messe de l’ultralibéralisme qui examinera les grands défis économiques actuels dans le monde.
Le thème choisi cette année par le professeur Klaus Schwab, fondateur du forum, s’intitule justement « Le nouveau contexte mondial »
La 45e édition du Forum de Davos sera, également, marquée par la participation de 14 détenteurs du prix Nobel, de représentants de la société civile, de journalistes et de représentants des organisations internationales. Le président français François Hollande, le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, le Premier ministre chinois Li Keqiang et le secrétaire d’État américain John Kerry y sont attendus.
Selon le chargé de la communication du chef cabinet du gouvernement israélien, la participation d’Israël au World Economic Forum vise à encourager grandement les investisseurs étrangers et les exportations des technologies israéliennes.
« Israël a résisté plus malgré l’environnement agité que pratiquement n’importe quel pays dans le monde » a-t-il précisé.
Dans cette petite station du canton des Grisons, en Suisse, à 1 500 mètres d’altitude Mr Nétanyahu aura l’opportunité de s’entretenir avec pas moins d’une quarantaine de chefs d’État ou de gouvernement, accompagnés de trois cents personnalités du monde politique venant de cent quarante pays, mais aussi les dirigeants de Microsoft et de Google…
En effet, Davos est si éloignée des grandes agglomérations (il n’y a pas de train direct depuis Zurich) que cela suffit pour décourager la plupart des altermondialistes. Il n’est jamais très facile de manifester les pieds dans la neige. Les chefs d’État et les grands industriels arrivent, eux, par hélicoptère. Ils seront 2 500 cette année à ne guère mettre le nez dehors. Normalement, les participants s’expriment tous en anglais.
En principe, tout ce qui touche le terrorisme ne sera pas abordé dans cette belle fête du capitalisme triomphant.
Comme à son habitude, Klaus Schwab a prédit que 2015 serait une « année charnière ». Mais cette fois, il n’a sans doute pas tort. Pour l’ancien professeur d’économie, qui fêtera bientôt ses 77 ans, le monde peut choisir deux directions opposées : soit celle de « la désintégration, de la haine et du fondamentalisme », soit, au contraire, celle de « la solidarité et de la coopération », faisant référence aux attentats et aux marches qui ont suivi en France. Mr Benyamin Nétanyahu ne va pas contredire le fondateur du forum de Davos.
Israël : une économie solide et enthousiaste pour 2015
Le dernier rapport de l’OCDE, sur l’économie israélienne, souligne que la croissance de la production de ce pays a été impressionnante, compte tenu de la faiblesse de l’économie mondiale et de l’écart de production proche du zéro contrairement aux nombreuses zones de l’OCDE.
Le taux de chômage est au plus bas depuis 30 ans, et la participation au marché du travail n’a cessé d’augmenter. Un faible taux de chômage et un taux élevé de placements fera d’Israël une destination attrayante pour les Juifs d’Europe de l’Ouest fuyant l’antisémitisme.
Israël en 2014 a montré une croissance stupéfiante (La croissance du PIB en Israël était de 3,3% l’an dernier) et une maturité en tant que pays développé – à présent, ce pays est communément appelée « Start-Up Nation ».
Israël a une économie de marché technologiquement avancée. Les diamants taillés, les équipements de haute technologie, l’armement militaire et les produits pharmaceutiques figurent parmi les produits les plus exportés. Ses principales importations concernent les matières premières (38%), les hydrocarbures (20%), les biens de consommation (16%) les céréales, le blé, et des compléments d’équipements militaires.
L’économie israélienne a résisté aux conséquences des révoltes arabe parce que ses liens commerciaux étroits s’établissaient en dehors des pays touchés et que l’économie s’est trouvée isolée des effets d’entraînement.
Les champs de gaz naturel découverts au large de Haïfa en 2009 ont donné des couleurs aux perspectives énergétiques d’Israël avec, à terme, une indépendance qui consolidera la sécurité du pays.Les champs gaziers de Tamar et de Léviathan constituent les plus grandes réserves de gaz naturel off-shore du monde, découverts durant cette dernière décennie. L’exploitation a déjà commencé mais la production massive de Léviathan ne sera atteinte que vers l’année 2018.
Selon une étude menée par le Pew Research Center, sur près de 50,000 personnes dans 44 pays (étude menée entre mars et juin 2014), Israël est classé deuxième des pays économiquement forts, avec 59% d’opinion positive, juste derrière l’Allemagne. La France à seulement 12% (1).
Si l’on mélange les nations émergentes et les économies fortes, ce sont les chinois les plus satisfaits de leur économie (89%), les Vietnamiens (87%) et les Allemands (85%).
Devenue la 1ere puissance économique selon le PIB en parité de pouvoir d’achat, la Chine a aujourd’hui plus d’influence sur la croissance économique mondiale que des Etats-Unis.
Le recul significatif de la croissance en Chine, dans les pays émergents et en Europe a entraîné un plongeon du prix du baril qui est passé de près de 110$ en juin 2014 à 45$ fin le 10 janvier 2015, soit une baisse de 58 % !
Des grands pays, seuls les États-Unis ont constitué une exception en 2014 avec une croissance de 4 % qui n’a cessé de se renforcer durant l’année, et un chômage à près de 6 %.
Souhail Ftouh
(1) Ceux qui voient leur économie à la lumière la plus négative sont les Grecs (97% disent que les conditions économiques sont mauvaises), les Italiens (96%), les espagnol (93%) et les Ukrainiens (93%). Aux États-Unis, 58% sont d’avis que l’économie américaine ne va pas bien; seulement 40% disent le contraire.