Ce dimanche, 12 décembre 2010, l’UPJF a organisé un colloque à l’Espace Cardin à Paris : « Quel avenir pour les juifs de France ?»
Des tables rondes interactives ont été organisées autours de différents Événements d’actualité comme l’Histoire des Juifs de France : 2000 à 2010 ; Le regard des médias sur la communauté ; Le regard des religieux ; Le regard des politiques
Ces tables rondes ont été animées par Michel Zerbib, directeur de l’information de Radio J. De grandes figures ont été participé à cet événement comme Shmuel Trigano , Pierre-André Taguieff , Michel Gurfinkiel, Jacques Kupfer, Elisabeth Lévy, Francis Szpiner , Claude Goasguen et bien d’autres…
Le malaise persistant des juifs de France est aujourd’hui visible. Ce sentiment se nourrit de peur face aux violences antisémites ; de rancœur, de reproches aux journalistes, critiqués pour leur traitement du Proche-Orient… Sans oublier des interrogations à long terme : l’avenir de la laïcité et de la République.
Les Jeunes musulmans, sensibles à la cause palestinienne, sont aujourd’hui plus prompts à s’afficher « antijuif ».
La tendance actuelle est à l’apaisement avec les 6 millions de musulmans au détriment de 500 000 à 600 000 juifs victimes d’un sentiment d’abandon. Pour une grande partie de la communauté la tentation à la montée vers Israel est réelle. La France devient plus antisémite de l’Afrique du Nord durant la période de la décolonisation.
En effet, la montée considérable de l’Islam en France et le laxisme des autorités, de la presse, des intellectuels français face à l’antisémitisme renouvelé que les cadres des populations musulmanes véhiculent sans vergogne, ont créé une situation nouvelle.Le statut des Juifs en France qui s’était stabilisé depuis 150 ans, mis à part l’épisode dramatique de la Shoah, est profondément remis en cause aujourd’hui.
A l’heure où la situation se détériore à nouveau Proche Orient, nombre d’entre eux, y compris parmi les intellectuels, s’accordent cependant à dire que « quelque chose » a changé dans leur vie de Français depuis le début de la deuxième Intifada, en septembre 2000. Les extrémistes sont plus visibles en France. Les organisations communautaires, à commencer par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), sont inquiètes des conditions des juifs en France qui n’arrivent plus à vivre leur judaïté.
C’est l’horreur absolue. Ce pays, qui a tant fait pour les juifs, ne se reconnaît plus lui-même. Cela est ressenti comme une trahison pour les juifs de France.
Les agressions, la violence, l’hostilité et l’antisémitisme pourront accélérer dans les années à venir l’Alyah massive des Juifs de France.
L’une des armes les plus redoutables employées contre les juifs de France aujourd’hui est le sentiment de l’insécurité qu’à réussi à installer la communauté maghrébine dans le silence le plus complet des autorités musulmanes de France.
La dernière guerre à Gaza (à 4500 Km de la France) a été l’occasion d’un déchaînement d’attaques de synagogues, d’agressions individuelles, de profanations de tombes juives, de monuments, de lieux de souvenir, d’attaques contre les écoles juives.
Il n’est donc pas surprenant que des Juifs de France de plus en plus nombreux sentent que leur situation a évolué et envisagent de manière croissante leur avenir dans l’État juif souverain, quelles que soient les difficultés. Cela d’autant plus que règne dans les médias français, y compris ceux réputés les plus « sérieux », un climat de lynchage anti-israélien permanent qui ne dédaigne pas d’ailleurs, le mensonge par omission ou la calomnie pure et simple, voire la fabrication de faux.
Tous ici, nous savons bien que, rien ne renforce l’emprise islamique sur le territoire de France que l’exode continue des juifs du pays. La France bascule lentement mais sûrement dans l’obscurantisme religieux et l’islamisation à outrance, dans tous les domaines.
Ftouh Souhail
