« Israël autorise une aide humanitaire importante à Gaza… malgré le fait que le Hamas perturbe violemment les convois d’aide et la collaboration de l’UNRWA avec eux, nous persistons. »
Des responsables israéliens ont réagi avec indignation lundi face à l’affirmation du chef de la politique étrangère de l’UE selon laquelle Jérusalem impose une famine aux civils palestiniens de Gaza alors que la guerre dans le territoire assiégé continue de faire rage.
«À Gaza, nous ne sommes plus au bord de la famine ; nous sommes dans un état de famine qui touche des milliers de personnes», a déclaré Josep Borrell – un responsable espagnol qui occupe le poste de Haut Représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité – lors de l’ouverture d’une conférence à Bruxelles sur l’aide humanitaire à Gaza.
«C’est inacceptable. La famine est utilisée comme une arme de guerre. Israël provoque la famine», a poursuivi Borrell.
Parmi ceux qui ont répondu à Borrell se trouvait le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, qui a souligné la saisie de convois d’aide par des terroristes du Hamas avec l’acquiescement apparent de l’UNRWA, l’agence de l’ONU exclusivement dédiée aux réfugiés palestiniens et à leurs descendants, dont plusieurs employés ont participé au pogrom du Hamas du 7 octobre dans le sud d’Israël. Confrontés à ces preuves, plus d’une douzaine de pays – dont les membres de l’UE, l’Allemagne et la France – ont suspendu le financement de l’agence en janvier.
«Israël autorise une aide humanitaire importante à Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime pour tous ceux qui veulent aider», a déclaré Katz dans un message sur X/Twitter. «Malgré le fait que le Hamas perturbe violemment les convois d’aide et la collaboration de l’UNRWA avec eux, nous persistons.»
Katz a ensuite dit à Borrell d’«arrêter d’attaquer Israël et de reconnaître notre droit à l’autodéfense contre les crimes du Hamas».
Dans un message direct sur la même plateforme, le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, a noté que dimanche dernier, «8 millions de livres (3,630 tonnes) de nourriture sont entrées à Gaza par voie terrestre. C’est ~4 LIVRES (1,82 kilos) DE NOURRITURE PAR HABITANT. Ce n’est pas la famine, la faim ou l’insécurité alimentaire catastrophique.»
Levy a ajouté sèchement : «Je suis désolé si les faits sont gênants pour vos efforts visant à aider les violeurs du Hamas à survivre au 7 octobre et à vivre pour se battre un autre jour.»
Séparément, dans une déclaration vendredi, le COGAT – l’agence israélienne qui aide à l’aide humanitaire aux Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza – a noté que depuis le début du mois de mars, «en moyenne 126 camions de nourriture entraient quotidiennement à Gaza. C’est 80 % de camions de nourriture en plus qu’avant le 7 octobre. 500 camions entraient quotidiennement à Gaza avant le 7 octobre, transportant des fournitures de construction, d’agriculture et industrielles ; seulement 70 en moyenne transportaient de la nourriture.»