Israël arrive au 33ème place dans l’indice de liberté économique sur un total de 178 pays, et ce entre 2014 et 2015, avec un score de 70,5.
Le rapport annuel, publié par la Fondation Héritage, place en effet l’Etat Juif dans la catégorie des pays » pour la plus grande partie libres ».
On remarque que les pays de voisinage se placent en-dessous d’Israël, en matière de liberté économique. Sauf les Émirats arabes unis ( 72,4), le Royaume du Bahreïn (73,4) dépassent Israël. Le Qatar, avec (70,8), arrive presque au même classement qu’Israël .
A savoir que l’indice de la liberté économique est établi sur la base de 10 facteurs quantitatifs et qualitatifs, regroupés en quatre grandes catégories, dont le rôle de la loi, le gouvernement, l’efficacité de la réglementation et l’ouverture des marchés.
«L’indice documente, en fait, la relation positive entre la liberté économique et une variété d’objectifs sociaux et économiques. Les idéaux de la liberté économique sont fortement associés à des sociétés plus saines, un environnement plus propre, une plus grande richesse par habitant, l’instauration de la démocratie et l’élimination de la pauvreté », précise la Fondation Héritage.
Les progrès sont lents en ce qui a trait à l’ouverture des marchés en Israël .
En octobre dernier, un comité interministériel avait décidé de privatiser totalement ou partiellement des entreprises publiques afin de stimuler l’efficacité, réduire la dette publique et combattre la corruption.
Cette décision devrait rapporter 15 milliards de shekels (4,07 milliards de dollars ou 3,26 milliards d’euros) aux caisses de l’État dans les trois prochaines années, a indiqué le ministère des Finances
Des titres minoritaires seront émis pour les sociétés « dans lesquelles l’Etat cherche à garder un contrôle gouvernemental à long terme », comme la compagnie d’électricité et les secteurs des chemins de fer, l’aviation, l’eau, la poste et le gaz naturel, affirme le ministère.
L’État envisage également de vendre des sociétés dans lesquelles il « n’a pas d’intérêt à long terme », notamment les ports d’Ashdod et Haïfa, une industrie militaire modifiée et déclassifiée (l’État se réservant le droit de déterminer la propriété) et la société Dead Sea Works.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a estime que cette « réforme (…) augmenterait les revenus de l’État et permettrait une plus grande transparence au sein des entreprises publiques ».
Le ministre des Finances, Yaïr Lapid, avait lui salué « une nouvelle mesure pour mettre un terme à la politisation des entreprises et réduire la corruption » au sein de ces compagnies.
Selon le professeur Beenstock, de l’Université hébraïque, les puissants syndicats du port d’Ashdod et de la compagnie d’électricité ont pendant de longues décennies empêché toute réforme. Si MM. Lapid et Netanyahu ont réussi à privatiser des entreprises moins importantes, la compagnie d’électricité et le port d’Ashdod ne vont pas se laisser faire, insiste-t-il.
En avril 2011, a débuté la privatisation du port d’Eilat. La privatisation est devenue effective en 2013. Le port d’Eilat est le seul port israélien sur la Mer rouge, situé à l’extrémité nord du Golfe d’Aqaba. Il a une importance économique et stratégique significative. Le port d’Eilat a été ouvert en 1957 et est aujourd’hui principalement utilisé pour commercer avec des pays de l’Extrême-Orient. Il est possible depuis celui-ci de passer à l’océan Indien sans devoir transiter par le Canal de Suez.
L’Etat d’Israël est aussi à la recherche d’un acheteur pour les Industries militaires israéliennes, et a demandé aux banques d’investissement à travers le monde d’aider Jérusalem à trouver un acheteur .Dans le passé, la société a été évalué entre 2,5 à 3 milliards de shekels ($ 802,8 millions). La société est vendu tel quel, en un seul bloc.
Le président de la société, Udi Adam estime que la privatisation de l’entreprise se déroule comme prévu, et est sur le point de non-retour. Pour lui l’objectif principal est de réaliser la privatisation à une valeur monétaire élevée pour Israël, tout en tenant compte des capacités technologiques de l’entreprise, de ses connaissances et de sa qualité de ses ressources humaines.
Les Industries militaires israéliennes (IMI), le groupe israélien qui a inventé et construit le fameux pistolet mitrailleur Uzi, devrait donc être privatisé Jusqu’ici IMI a produit à plus de 10 millions d’exemplaires l’Uzi. Parmi les autres produits du groupe figurent le fusil d’assaut Galil, des mitrailleuses, des munitions, des roquettes, des explosifs, des véhicules blindés, des systèmes de déminage, ou encore des armes à fragmentation. Le groupe forme également des agents de sécurité et gardes du corps israéliens et étrangers.
Souhail Ftouh