Ce lundi 22 novembre 2010, Le ministère israélien de la Défense a entreprit la construction de la barrière de sécurité le long de la frontière israélo-égyptienne afin de contrer les multiples tentatives d’infiltrations illégales. Le coût des travaux est estimé à 37 millions de dollars.
La nouvelle barrière devrait être érigée le long des 250 km de frontière entre le Néguev et le Sinaï égyptien. Le nouveau projet de clôture devrait coûter environ 400 millions de dollars.
Il serait constitué de deux clôtures courant sur une cinquantaine de kilomètres à partir de Gaza vers le sud, et d’Eilat vers le nord. Entre ces deux barrières, des capteurs électroniques et des radars seraient installés dans le désert, renforcés par des patrouilles.
Le Sinaï, vaste péninsule montagneuse et désertique, échappe largement au contrôle de la police égyptienne, qui n’est présente que dans les villes et le long des routes.
Cette zone désertique est l’une des principales voies d’entrée des clandestins en Israël. «Israël est le seul pays du monde développé accessible à pied depuis le tiers-monde et l’Afrique, a souligné Nétanyahou. Si nous ne nous protégeons pas, Israël sera inondé par des centaines de milliers de travailleurs étrangers et de clandestins.»
D’après la police israélienne, entre 100 et 200 personnes pénétreraient chaque semaine en Israël via le Sinaï, en provenance d’Afrique, notamment d’Éthiopie, d’Érythrée et du Soudan. Plus de 100 000 clandestins seraient déjà présents en Israël.
Au cours d’un débat sur le problème des infiltrations clandestines en Israël, le ministre de l’Intérieur Eli Yishai a affirmé ce Lundi que
« l’immigration clandestine est une menace » pour l’existence du pays en tant qu’Etat juif. Actuellement, on recense environ 1000 infiltrations par mois.
Au cours de ce débat à la Knesset sur le problème des infiltrations illégales en Israël, le ministre de l’Intérieur Eli Yishai a accusé les immigrés clandestins de se servir de leurs enfants pour ensuite obtenir la nationalité. « Les enfants sont devenus une sorte de politique d’assurance », a-t-il dit. Il a par ailleurs affirmé que les clandestins devraient « savoir qu’il n’y a pas de travail disponible dans l’Etat juif ».
Le flux incessant de réfugiés a induit la décision prise avec l’accord des Égyptiens de construire un mur de béton ou de grillages, sur 250kms, le long de la frontière entre le Néguev et le Sinaï égyptien.
Israël et Égypte redoutent aussi les infiltrations terroristes de Gaza, notamment depuis la prise de pouvoir du Hamas, et maintiennent des liens étroits pour un contrôle serré de leur frontière commune avec Gaza.
Ftouh Souhail