Le Japon est prêt à collaborer avec Israël pour approfondir leur partenariat stratégique global, a déclaré lundi le Premier ministre japonais Shinzo Abe, en viste à Jérusalem le 18 janvier 2015.
Cette visite, la première du nouveau dirigeant Japonais en Israël, prouve la grande importance qu’attache Tokyo à ses relations avec Jérusalem.
Arrivé lundi dernier, M. Abe a indiqué que les relations entre les deux capitales se sont développées de façon rapide ces dernières années, avec de fréquents échanges de haut niveau et une confiance mutuelle politique renforcée.
Considérant Israël comme un bon ami et partenaire, le Japon attache une grande importance à ses relations d’amitié et coopératives avec ce pays du Proche-Orient, a-t-il fait savoir.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abeet son homologue israélien Benjamin Netanyahu avaient ouvert un nouveau chapitre historique des relations bilatérales en annonçant conjointement, cette semaine, l’établissement du partenariat stratégique global entre les deux pays.
Le Japon est prêt à collaborer avec l’État d’Israël pour enrichir les échanges à tout niveau, renforcer la confiance mutuelle politique et promouvoir la coopération pragmatique, afin de faire de ses relations un modèle de relations bilatérales.
Réélu en décembre 2014, M. Abe, qui voyageait avec une délégation d’une centaine de personnes dont des hommes d’affaires, s’est entretenu aussi avec le Président israélien Reuven Rivlin.
Pour leur part, les dirigeants israéliens ont apprécié la confiance que le Japon a fourni à leur pays, promettant que Jérusalem travaillera avec Tokyo pour promouvoir le partenariat stratégique global dans les domaines politique, économique, culturel et éducatif.
«Il y a de nombreux secteurs économiques, technologiques et autres dans lesquels nous pouvons coopérer», a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à M. Abe à Jérusalem.
Ils se sont également engagés à approfondir les échanges entre les parlements des deux pays, à coordonner et coopérer étroitement avec le Japon dans les affaires internationales et régionales, et à promouvoir le développement durable, rapide et global des relations bilatérales.
Lors d’un forum économique, M. Netanyahu a réaffirmé qu’Israël devait «diversifier ses marchés pour inclure le Japon et d’autres grandes économies d’Asie».
Israël ne représentait en 2013 que 0,1% des importations japonaises.
L’Etat hébreu «cherche à réduire sa dépendance à certains marchés en Europe de l’Ouest», qui «connaît une vague d’islamisation, d’antisémitisme et d’antisionisme (.)
Nous voudrions nous assurer que l’État d’Israël aura des marchés diversifiés autour du monde», a précisé le cabinet du M. Netanyahu dans un communiqué.
Il s’agit de la première visite en neuf ans d’un Premier ministre nippon en Israël. M. Netanyahu s’était rendu de son côté en mai 2014 au Japon pour une visite centrée sur le commerce à haute valeur ajoutée entre les deux pays.
Le Japon a déjà donné un feu vert à ses premières exportations d’armement. Le Japon avait levé début avril 2014 l’interdiction de vendre des armes à l’étranger qu’il s’était imposé en 1967. Cette évolution approuvée par Washington constitue un tournant majeur dans l’histoire du pays depuis la fin de la dernière guerre. Le pays peut ainsi se joindre à des programmes conjoints de développement dans l’armement et renforcer son industrie de la défense.
Tokyo peut désormais exporter du matériel militaire à des pays qui se situent le long de voies maritimes par lesquelles transitent les indispensables et vitales importations de pétrole et de gaz du Japon.
Cette nouvelle intéresse beaucoup les Israéliens qui désiraient depuis longtemps engager des partenariats technologiques de haut niveau avec le Japon dans le domaine militaire.
Mitsubishi Heavy Industries pourra, par exemple, exporter ses capteurs à haute performance qui pourront être utilisés dans le système de missiles de défense israélien.
Souhail Ftouh