Encore un geste israélien en faveur des arabes palestiniens
Plus de 5.000 Palestiniens supplémentaires vont être autorisés à venir travailler légalement en Israël, a annoncé dimanche le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi.
Le cabinet restreint de sécurité a approuvé, dimanche 9 janvier 2011, l’octroi de permis de travail dans le bâtiment à 4.000 Palestiniens et à 1.250 supplémentaires, dans diverses autres branches.
« Outre l’augmentation de la main-d’œuvre dans le bâtiment, cette mesure est un pas en avant dans l’instauration d’un climat de confiance entre nous et les Palestiniens », a déclaré le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Emploi Binyamin ben Eliézer.
« Le gouvernement a décidé d’accorder 5.125 permis de travail supplémentaires à des Palestiniens de Judée Samarie, dont 4.000 pour le seul secteur du bâtiment et des travaux publics et le reste dans l’agriculture », a précisé à l’AFP un porte-parole du ministère.
Actuellement 15.000 Palestiniens disposent d’un permis de travail sur le territoire israélien, tandis qu’entre 10.000 et 15.000 autres Palestiniens sont employés au noir, a ajouté le porte-parole.
La décision qui prend effet immédiatement a été prise à la demande du ministre travailliste Binyamin Ben Eliezer pour « aider l’Autorité palestinienne à lutter contre le chômage ainsi que le secteur du bâtiment israélien qui manque de bras ».
Le gouvernement israélien a décidé déjà , en septembre 2009 , d’augmenter le quota des Palestiniens autorisés à travailler en Israël, principalement dans le domaine de la construction, actuellement fixé à 16.000, sur un total de 47.000 habitants des territoires qui bénéficient déjà d’une autorisation, tous secteurs confondus. La nouvelle mesure porte sur 10.000 permis supplémentaires, dont 8.000 dans le bâtiment.
Ces chiffres ne comprennent pas les quelques 15.000 Palestiniens ayant un permis de travail dans les villages israéliennes de Judée Samarie. Avant le début de l’intifada, en septembre 2000, quelque 146.000 Palestiniens travaillaient en Israël ou dans les colonies, selon le Fonds Monétaire International. Ils ont été ensuite en grande partie remplacés par des travailleurs immigrés venant notamment de Thaïlande, de Chine, de Turquie et de pays d’Europe de l’est.
L’économie palestinienne en Judée Samarie s’est considérablement améliorée ces deux dernières années, grâce aux efforts israéliens afin de développer le marché palestinien et offrant une plus grande liberté de mouvement grâce à la suppression de barrages routiers et de points de contrôle.Israël a supprimé 170 barrages routiers et points de contrôle en Judée Smarie pour faciliter le déplacement des Palestiniens, un geste qui encourage également les affaires et le tourisme dans les zones palestiniennes. Israël a également pris des mesures pour assurer une croissance économique stable en Judée Samarie , conduisant à une augmentation de 8,5 pour cent du produit national brut (PNB) en 2010.
Notons que la vie en Israël n’est pas facile : en dépit des difficultés économiques conjoncturelles, l’activité reste dynamique à en juger par le nombre de palestiniens qui franchissent quotidiennement la frontière pour venir y travailler. La police israélienne doit d’ailleurs constamment faire preuve de vigilance pour intercepter les travailleurs palestiniens qui entrent en Israël de manière clandestine.
Ftouh Souhail
