La commission interministérielle de législation a approuvé ce dimanche , 11 juillet 2010 , un projet de loi interdisant les boycotts d’Israël. Ce projet a finalement été validé après que deux amendements problématiques ont été supprimés : un individu ayant boycotté Israël ne pourra se voir refuser un visa d’entrée dans le pays, et une entité politique étrangère ayant boycotté Israël ne pourra se voir interdire des transactions bancaires en Israël.
En Juin dernier , des députés israéliens issus de plusieurs groupes parlementaires ont déposé un projet de loi visant à geler les fonds qu’Israël reverse à l’Autorité palestinienne et ainsi dédommager les acteurs économiques touchés par le boycott déclaré par les Palestiniens sur les marchandises israéliennes produites en Judée-Samarie.
Le projet a été élaboré par le président de la coalition Ze’ev Elkin, le chef du groupe parlementaire »Kadima » Dalia Itzik, ainsi que par le président de la commission des Affaires étrangères Tzachi Hanegbi.
Cette proposition de loi, qui fait consensus dans la classe politique, a été déposée le 9 juin pour contrer la vague de boycott palestinien qui pèse sur les produits israéliens en Judée Samarie. Son objectif est simple : instaurer un système d’amendes contre les citoyens israéliens ainsi que les organisations étrangères qui initieraient ou apporteraient leur soutien à la campagne de boycott. Et la facture pourrait s’avérer salée. Si le texte sera voté à la Knesset, les tribunaux auront l’autorité de fixer des pénalités financières allant jusqu’à 30 000 shekels. Les amendes serviront ensuite à dédommager les commerçants juifs qui souffrent le plus du boycott.
Cette loi anti-boycott est une mesure nécessaire. Israël a le droit de jouer le principe juridique de réciprocité et faire en sorte que les premières victimes de ces campagnes anti-boycott menées depuis l’étranger soient les palestiniens. A t-on boycotté la Turquie lors du problème kurde ou pour le génocide arménien ? Idem pour l’Irak de Saddam, pour le Soudan qui massacre des milliers de vies au Darfour, pour la Serbie ou même la Russie pour toutes ses atrocités en Tchétchénie ?
Non c’est toujours La pratique du « deux poids, deux mesures » face à Israël et la diabolisation de l’État juif (traité comme l’incarnation du mal) .Dans leur essence ces campagnes de boycott anti-israéliennes sont antisémites et visent la délégitimation de l’Etat d’Israël et la négation de son droit naturel à l’existence.
Ftouh Souhail, TUNIS