L’écrivain britannique Ian McEwan vient de recevoir le « Prix de Jérusalem pour la liberté de l’individu dans la société ».

Lors de la cérémonie de remise de ce prix israélien à l’ouverture de la 25ème Foire internationale du Livre de Jérusalem, le romancier et scénariste anglais a rejeté les appels au boycottage du prix provenant de groupes pro-palestiniens en Grande-Bretagne dans le cadre de leur boycottage d’Israël, soulignant être venu « pour apprendre et s’engager ».

Le Prix a été décerné en présence du président de l’État Shimon Peres, et du maire de Jérusalem Nir Barkat.

Le Prix Jérusalem pour la liberté des individus dans la société (Jerusalem Prize for the Freedom of the Individual in Society) est un prix littéraire remis à tous les deux ans à un écrivain ayant abordé dans ses oeuvres la liberté de l’individu, la société, la politique et les gouvernements. Il est remis par le Jerusalem International Book Fair et le récipiendaire prononce habituellement un discours lors de la remise du prix. Le prix est assorti d’une bourse de 10 000.

Parmi les lauréats du prix de Jérusalem, remis tous les deux ans à un écrivain ayant abordé dans ses oeuvres le thème de la liberté de l’individu, figurent Haruki Murakami (2009), Arthur Miller (2003), Mario Vargas Llosa (1995) Milan Kundera (1985) et Simone de Beauvoir (1975).

McEWan a décidé de faire don des dix mille dollars aux « Combattants de la paix », une organisation qui rassemble d’anciens soldats israéliens et d’anciens « combattants palestiniens ». Ces anciens adversaires marchent de pair, s’expriment en public pour faire savoir qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit.

McEWan a passé une grande partie de sa jeunesse en Extrême-Orient, en Afrique du Nord (en Libye), et en Allemagne, où son père, officier dans l’armée britannique, était envoyé.

Dès le début des années 1980, Ian McEwan s’impose sur la scène littéraire britannique avec deux recueils de nouvelles, First Love, Last Rites (1975) et In-Between the Sheets (1978).

Viendront ensuite des romans et de nombreuses pièces radiophoniques. Le « Jardin de ciment » (The Cement Garden, 1978) met en scène l’enfance marginale vue à travers la narration d’orphelins qui ont enfoui dans du ciment le cadavre de leur mère. « Un bonheur de rencontre » (The Comfort of Strangers, 1981) raconte une histoire d’amour ordinaire qui se termine par un crime pervers. « L’Enfant volé » (The Child in Time) publié en 1987 évoque la difficulté pour des parents de surmonter le rapt de leur enfant.

Insolite et insolente, provocatrice, hautement originale, l’œuvre de Ian McEwan surprend par ses tours de force de concision et d’humour.

Il a reçu en 1993 le prix prix « Femina » étranger pour son roman « L’Enfant volé ».

En 1998, l’auteur reçoit le prix Booker pour Amsterdam (Amsterdam, 1998), roman où s’affrontent quatre notables : le mari et les trois amants d’une femme décédée.

Ian McEwan est membre de la Royal Society of Literature, de la Royal Society of Arts, et de l’American Academy of Arts and Sciences.

Il a reçu le prix Shakespeare de la Fondation Alfred Toepfer, de Hambourg, en 1999. Il a été fait commandeur de l’Order of the British Empire en 2000.

Ftouh Souhail

L’écrivain britannique Ian McEwan vient de recevoir le « Prix de Jérusalem pour la liberté de l’individu dans la société ».

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