C’est une surprise positive pour l’économie israélienne que le Bureau Central des Statistiques (CBS) vient de publier. La croissance de 2010 pour Israël s’élève à 4,5% et le PIB par habitant (niveau de vie) a augmenté de 2,7%.
Jusqu’à présent, la Banque d’Israël estimait que l’économie croîtra cette année de 4% alors que les estimations du Trésor était encore plus basse à 3.8%. Ce résultat de 4.5% est donc d’excellente augure pour 2011. En 2009, l’économie avait déjà progressée de 0,8% malgré la fameuse crise internationale.
Le PIB aussi est en hausse pour 2010 (de 2.7%). Une excellente nouvelle là aussi puisqu’en 2009, il avait reculé de 1.1%. Le PIB par israélien, s’élève en 2010 à 106 400 shekels (22 650€). Selon CBS, en 2010 les dépenses de consommation privée dans le pays ont augmentées de 4,7% et les dépenses de consommation publique de 3,7%. Les investissements en actifs fixes comptabilisés ont eux aussi augmentés de manière significative (9,9%). Quant aux exportations: le chiffre va en faire trembler plus d’un… 12,6% !
Quant à l’inflation, le ministère des Finances pense qu’elle sera globalement, au maximum, de 3%. Pour l’instant elle devrait être de 2.4% pour 2011 et de 2% pour 2012. Le nombre des travailleurs devrait parallèlement augmenter de 2% à 2.5%, et le taux du chômage diminuer progressivement pour passer de 7.6% à 6.4% en 2012.
Le gouvernement a fixé le taux réel d’augmentation des dépenses publiques à 2,66% par an durant chacune des deux années à venir. Ce qui permettra de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2011 et à 2% en 2012. C’est moitié moins que le déficit public de 2010 qui s’est situer autour de 4% du PIB.
Le gouvernement a mis en place une politique volontariste afin de contenir la dette publique et l’inflation. Israël jouit de l’un des niveaux de vie les plus élevés de la région. Le salaire moyen est également à un niveau proche des moyennes européennes. Des mesures ont été prises pour réduire la TVA et la fiscalité afin de maintenir la consommation nationale.
L’économie israélienne est très ouverte. Les exportations d’Israël représentent environ 24% du PNB. Elles sont l’épine dorsale de la croissance du pays. En 2010, Israël a enregistré son plus faible déficit commercial depuis 1990. Les importations ont augmenté de 27,3% par rapport à 2009 et les exportations de 16,5% par rapport à 2009. La part des exportations de produits industriels n’a cessé d’augmenter, pour représenter 83% du total des exportations.
Les principaux clients et fournisseurs d’Israël sont l’Union Européenne, les Etats-Unis, la Turquie, le Japon, l’Inde et la Chine. Les principaux biens importés par l’état israélien sont les matières premières et les produits semi-finis, les hydrocarbures, les biens de consommation (produits alimentaires et boissons, équipements électriques, équipements de transport…) et les biens d’investissements.
Les principales exportations nationales sont des biens manufacturés souvent à forte intensité technologique (équipements informatiques, composants électroniques, aéronautiques, équipements électroniques de communication, produits de contrôle et produits pharmaceutiques).
Les industries de technologie de pointe représentent approximativement 40% du PIB. Israel détient l’une des premières places dans la production mondiale des données technologiques.
Les autres secteurs d’activité importants en Israël sont la taille de diamants, le textile et le tourisme. Ce dernier est toujours considérable malgré le conflit Israélo-palestinien. Le secteur pharmaceutique enregistre de bons résultats car Israël s’est spécialisé dans les médicaments génériques.
Enfin Israël a été admis en 2010 dans le cercle illustre de l’OCDE – un succès considérable que d’autres pays, comme la Russie, n’ont pas réussi à obtenir. Même confronté à une hostilité considérable dans sa région, Israël s’est développé en une des nations d’exportation les plus innovantes du monde, entretenant entre autres des relations étroites avec l’Inde, une puissance en pleine expansion.
Ftouh Souhail
