Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Moshe Ya’alon en compagnie du nouveau chef d’état major de Tsahal
TSAHAL est non seulement la plus grande puissance du Moyen- orient mais de l’avis des spécialistes de la diversité l’une des plus riches au monde.
Cette semaine un juif d’origine marocaine est devenu chef des armées en Israël, il s’agit de Gadi Eizenkot. Ce n’est pas le premier séfarade à occuper ce poste. Il y a eu 5 chefs d’état-major de Tsahal séfarades ou orientaux à le précéder: les généraux Maklef (1952-53), Elazar (72-74), Levy (83-87), Mofaz (98-2002) et Ashkenazi (2007-2011)
Le remplaçant du chef d’état major israélien Benny Gantz n’etait pas une chose facile.En Israël, le poste du chef d’État-major des armées est un des sujets favoris de la classe politique et des médias. Le mandat du général Gantz, est arrivée à terme en février 2015. Il avait été nommé à ce poste le 14 février 2011. Dans ce pays, les hauts gradés ne s’accrochent pas à leur titre, ils troquent vite leurs treillis contre costume et cravate du politique. La majorité des grands leaders en Israël comptent un passage dans l’armée, à l’exception de Shimon Perez.
Nommé chef d’Etat-major adjoint en janvier 2013, Eizenkot a été choisi par le ministre de la Défense Moshé Yaalon pour succéder au général Benny Gantz à la tête de Tsahal.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le ministre de la Défense Moshe Ya’alon ont annoncé officiellement leur choix le 28 novembre 2014, affirmant que la plupart des protagonistes soutenaient la nomination d’Eizenkot.Les généraux de division Yoav Galant, Yair Golan étaient en lice aux yeux de Netanyahu, qui a finalement adopté le choix de Ya’alon, qui se prononçait en faveur d’Eizenkot.
La candidature d’Eizenkot a d’abord été remise en cause suite à son implication présumée dans l’affaire »Harpaz » en août 2010. Un faux document, dont l’auteur est Boaz Harpaz, avait circulé, censé décrire des manigances pour nommer abusivement le général Yoav Galant comme futur chef d’état-major et saboter le pouvoir de Gabi Ashkénazi, en poste à l’époque.
Son affectation a été acceptée aussi par le cabinet et par le comité Turkel, une commission d’enquête mise en place par le gouvernement israélien pour enquêter sur le raid contre la flottille de Gaza, et le blocus de l’enclave. Il est dirigé par l’ancien juge de la Cour suprême israélienne Jacob Turkel.
Qui est le général Gadi Eizenkot ?
Né en Israël de parents marocains, ses parents avaient quitté le royaume au début des années 50, bien avant la grande vague d’immigration post-guerre de six jours de 1967.
M. Eizenkot a effectué son service militaire dans l’unité d’infanterie Golani. Il est nommé officier avant la guerre du Liban en 1982.
En Octobre 2006, Eizenkot est devenu chef du Commandement du Nord, en remplacement de Maj. Gen. Udi Adam, qui a démissionné pour sa mauvaise gestion de la seconde guerre du Liban.
Il fait une grande partie de sa carrière au sein du commandement de la région Nord du pays dont il sera le commandant entre 2006 et 2011
Il a été également attaché militaire du Premier ministre Ehud Barak entre 1999 et 2001, participant à ce titre aux négociations secrètes avec la Syrie, avant de diriger le commandement des opérations militaires en Judée-Samarie au début de sa seconde Intifada.
Gadi Eizenkot, 54 ans, assume jusqu’ici la fonction du n°2 de l’armée.
Le général Gadi Eizenkot a pris ses fonctions lundi succédant au général Benny Gantz qui avait été quatre ans à ce poste.
En Israël, un nom d’autre haut militaire d’origine marocaine est monté ces dernières années. Il s’agit en l’occurrence du général Samy Tordjman qui est le chef des opérations terrestres sur Gaza. Ce dernier est né au Maroc en 1964, pays qu’il a ensuite quitté alors âgé seulement de six mois.
L’ancien ministre israélien de la Défense, Amir Peretz fut aussi le premier séfarade à occuper ce poste. Né en 1952 au Maroc, son père dirigeait la communauté juive de Bejaad et possédait une stations-service. Il fait son service militaire dans Tsahal au sein de la 202e brigade des parachutistes et parvient au grade de capitaine. Ses origines séfarades en tant que Juif marocain contribuent à donner une image plus diversifié et multiculturelle à l’armée d’Israël.
Ces dernières années les officiers supérieurs de l’armée israélienne y compris au grade de général sont de plus en plus arabes, druzes ou Circassiens.
Une des forces de l’armée israélienne est puisée dans sa diversité. Hommes et femmes, originaires d’Israël ou des quatre coins du monde, défendent avec fierté l’État d’Israël.
Souhail Ftouh ( merci à Arie Avidor pour la contribution)