S’exprimant dimanche 24 octobre 2010, devant plus d’un millier de personnes à Barcelone rassemblées pour demander la libération de Guilad Shalit, son frère, Yoel, a accusé la Croix Rouge et l’Union Européenne d’avoir abandonné l’otage.
« Le Hamas viole les droits les plus élémentaires de mon frère censés être protégés par les conventions internationales », a-t-il fait remarquer.
Ce dimanche a marqué en effet le 1582e jour de détention de Guilad Shalit entre les mains du Hamas. Le jeune homme, âgé aujourd’hui de 24 ans, avait été kidnappé par un commando terroriste palestinien le 25 juin 2006 sur le territoire israélien. Depuis, seules deux lettres et une vidéo sont parvenues à ses parents. Aucune visite de la Croix Rouge ne lui a été accordée et le Hamas exige toujours d’Israël la libération d’un millier de Palestiniens, dont plusieurs sont responsables d’attentats suicides.
Guilad est aujourd’hui utilisé comme moyen de chantage, qui est également une violation du droit international.
Malheureusement, et scandaleusement, Guilad Shalit est privé de tous ses droits dans les geôles de ces monstrueux terroristes qui lui dénient même le droit à une quelconque visite de la Croix rouge. La Croix Rouge qui a un rôle historique qui est de protéger les droits des prisonniers, n’a pas été capable de remplir son rôle dans ce cas précis.
L’Union européenne aussi ne semble pas préoccupée par l’internement illégal et inhumain de ce ressortissant franco-israélien. Elle demeure insensible devant le cynisme de ses ravisseurs et le chagrin causé à sa famille et à Israel lui –même.
En France par exemple, autant de mairies boudent le portrait de Gilad Shalit. Pour la plupart de l’opinion publique, c’est avant tout : un soldat Israélien. Guilad est simple soldat israélien et juif, c’est sans doute « son handicap ».
Déjà, l’opinion publique en Europe, par crainte de retombées terroristes sur son territoire, reste très frileuse quant à une quelconque manifestation de sympathie à son égard. Et, vu l’anti-sémitisme flagrant actuel, une bonne partie de la population se dira : »quelle importance qu’un juif (même à moitié français) se fasse massacrer par le Hamas. Tout ça se passe loin de chez nous, on n’est pas concernés!!!
Alors que Yoel etait à Barcelone ce week end, demandant la libération dson frère, des israéliens ont manifesté ce dimanche à Jérusalem à l’extérieur du Conseil des ministres derrière une bannière sur laquelle il était écrit à l’attention du Premier ministre : « Un vrai leader apporte son soutien, il ne tourne pas le dos ».
Dans son discours, la mère de Guilad a meme fait référence au calvaire vécu par la famille de Ron Arad, un autre soldat juif, disparu il y a 24 ans au Liban.
Ftouh Souhail