Dans un message adréssé au chef de l’Etat Tunsien , le Grand Rabbin de Tunisie, Haïm Bittan, a exhorté le président tunisien Ben Ali à se représenter à la présidentielle de 2014.
L’appel du Grand Rabbin s’ajoute à d’autres exhortations de même teneur, lancées par plusieurs personnalités tunisiennes de haut rang.
Selon l’appel, le président Ben Ali est le dirigeant « le plus capable d’assurer le progrès et la prospérité des Tunisiens, grâce, notamment, à sa vision perspicace dans la gestion des affaires du pays et à sa faculté de veiller sur son avenir, en nous faisant profiter de sa politique avant-gardiste ».
Le Grand Rabbin de Tunisie n’a pas manqué de souligner que la Tunisie de Ben Ali est une terre de tolérance et de dialogue des cultures.
Les différents appels lancés de part et d’autre au président Ben Ali afin qu’il se porte à nouveau candidat ont permis vise la prolongation du mandat de l’actuel président.
Ils estiment, à juste titre, que le président Ben Ali a « maintes fois sauvé le peuple, du danger, de la faiblesse, de l’extrémisme et de la violence». Ils reviennent sur le bilan positif des « acquis, réalisations et les succès »
L’appel du Grand Rabbin vient renforcer le consensus de tous les tunisiens autours du Président Ben Ali qui aura 78 ans en 2014 (1).
Le Grand Rabbin de Tunisie est l’autorité suprême en Tunisie de la communauté juive. Son salaire est payé par le gouvernement tunisien. Formé à l’école talmudique de Djerba, dont il devient le rabbin, Haïm Bittan, occupe se poste depuis 2004.
La fidélité qu’éprouvent le Grand Rabbin et les juifs tunisiens envers le Président Zine El Abidine Ben Ali provient que ce candidat est, en ce moment, le seul garant de la sécurité et l’intégrité de cette communauté.
L’opposition politique en Tunisie – qui regroupe les partis politiques autre que le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) qui est pouvoir – est fonciérement antisémite, démagogue et est animé par un discours virulent.
Elle méne depuis quelques années une propagande aux conséquences terribles.
En avril dernier, un parti politique Tunisien (Parti démocrate progressiste, PDP) a demandé au gouvernement de n’autoriser aucun juif Tuniso-Israélien d’accéder à leur pays et à la célébre synagogue de la Ghriba pour effectuer leur pélerinage annuel à Djerba. Ce parti dirigé par un leadership fanatique c’est déclaré hostile aux Juifs.
L’Union Démocratique Unioniste (UDU), de M. Ahmed Inoubli quant à elle soutient la lutte armée au Proche Orient et la disparition d’Israel. L’UDU est un parti politique d’opposition et dispose de neuf sièges au parlement tunisien. Dictée par les voix les plus dures du nationalisme arabe, il prône un Etat palestinien dictatorial, intégriste et rongé par le terrorisme.
A part qu’elle s’oppose à la normalisation avec Israel (2), l’opposition politique en Tunisie n’inspire pas la confiance .En mal de popularité, elle joue encore la sirène pan arabiste ou encore un discours « palestiniste » pour attirer les foules. Le « palestinisme » est surtout une excellente affaire pour ces partis politiques faibles et sans base populaire.
Quand on ne peut se gagner des élections et assumer la responsabilité, le discours « palestiniste » est un recours classique. Ce discours est souvent corollaire de l’antisémitisme comme dans le cas de l’appel pour limiter la liberté de culte à la Ghriba.
L’inculture de ces partis est telle, que l’opposition politique en Tunsie a tellement une obsession de la cause Palestinienne qu’elle est devenue pour elle un genre de marxisme qui contribue à forger des hommes politiques démagoges et populistes, qui nourrissent une antipathie viscérale à l’encontre d’Israël et des Juifs. En revanche ils n’ont rien à offrir au niveau local.
Ajoutant quelque chose d’essentiel que le Président tunisien, qui anime La Chaire Pour le Dialogue des Civilisations et des Religions, reste entourés d’hommes éduqués et à l’abri des pulsions racistes.
Le président de la république ne rate aucun forum pour crier haut et fort le droit et la nécessité de garantir aux Palestiniens la jouissance d’un état souverain et l’intégrité territoriale de tous les pays voisins, sans toutes fois nier que l’autre ( ndr ; Israel) a aussi le droit à vivre comme un pays souverain assurant sa sécurité nationale, comme tous les pays de la région.
A noter que ce souhait est en cohérence avec la ligne officielle de la diplomatie tunisienne, qui a déjà établi des relations diplomatiques « de bas niveau » avec Israël entre 1996 et 2000, et qui serait prête à les reprendre. Une position qui a été confirmée à l’occasion de la guerre de janvier 2009 entre Israël et le mouvement radical du Hamas, où Ben Ali (comme Hossni Moubarek, Le Roi Abdallah d’Arabie et Mahmoud Abbas) a refusé de participer à un sommet arabe à Doha dont les invités vedettes étaient … Khaled Meshaal et son sponsor Mahmoud Ahmadinejad !
Il est clair donc que le camp des pacifictes reste en premiére ligne pour encourager l’actuel Président tunisien de se représenter pour un nouveau mandat 2014-2019.
La Tunisie reste en outre un exemple de reussite pour tout le monde arabe aussi bien dans les droits de la femme, la réussite économique et l’efficacité de l’approche dans la lutte contre le terrorisme. Et comme dit le proverbe: »on ne change pas d’equipe qui gagne! »
Ftouh Souhail, Tunis
(1) L’éventuelle candidature du président actuel de la Tunisie suppose une révision de la Constitution et notamment de l’article 40. Cette révision peut se faire soit recours au référendum populaire, comme ce fut le cas en 2002, soit par l’application des conditions de révision prévues par la constitution elle-même.
(2) La Tunisie n’a pas de relations diplomatiques avec Israël, mais ils ont ouvert deux «sections d’intérêts» en 1994, fermée en Octobre 2000
Avez-vous des preuves de ce qui est avancé?
Personnellement j’ai travaillé à Jerba durant près d’un an et je n’ai jamais ressenti dans la population locale aucune inimitié entre les communautés, loin de là.
Certes il doit y avoir une minorité d’anti-juifs (je n’aime pas le terme d’antisémites car les arabes de souche sont sémites aussi) en Tunisie, mais je ne pense pas que ce soit représentatif de toute la population. D’ailleurs les manifestations qui ont mené beaucoup de juifs tunisiens à quitter le territoire à l’époque de Bourguiba déjà ont été regrettées par la suite.
Les juifs ne doivent pas s’inquiéter sur leur avenir. En effet, le peuple
tunisien a toujours accepté les juifs et cela ne devrait pas changer,
même avec la disparition de Ben ali.
Les juifs tunisiens seront toujours bien reçus et acceptés en Tunisie.
Pour la simple bonne raison qu’ils sont tunisiens à part entière.
On ne le dit jamais assez, les juifs constituent une richesse pour la
Tunisie et c’est très bien comme cela!
choukri Marzouki