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La voiture a une plaque d’immatriculation israélienne, et ce n’est pas pour rien.  

Le Québec intéresse aujourd’hui à une voiture propulsée par une batterie aluminium-air, produit de la technologie israélienne.

 

Alcoa  (Aluminum Company of America) une compagnie d’Aluminium nord-amricaine et la compagnie israélienne d’énergie Phinergy ont mis au point ensemble une batterie «Aluminium-Air», capable de propulser la petite voiture sur 1600 km dans des conditions optimales. C’est 3 fois plus que la Tesla Model S.

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Ce prototype est le fruit d’un travail entre Alcoa et Phinergy, une entreprise israélienne.  

La batterie de ce véhicule est ainsi composée non pas de cellules de lithium, mais bien de 50 feuilles d’aluminium qui chacune donne 32 km d’autonomie à la voiture. (32X50=1600).

La batterie contient 50 plaques d’aluminium. Au contact des plaques, l’air et l’eau présents dans la batterie génèrent une réaction chimique qui extrait l’énergie emmagasinée dans l’aluminium. Une seule plaque d’aluminium peut propulser une voiture sur une distance d’environ 32 kilomètres.

L’aluminium est chargé d’énergie lors du processus de recharge, et cette énergie est récoltée à l’aide d’un procédé d’exposition à l’eau et à l’air. Les isotopes et molécules dansent ensemble, la magie se produit, et voici les batteries au lithium dépassées.

Fait intéressant, les batteries aluminium-air sont recyclables, comme l’entièreté du châssis de la voiture, fait lui aussi en aluminium.

Phinergy est actuellement en négociation avec le gouvernement du Québec pour éventuellement fabriquer ses batteries sur place.

Des pourparlers ont été entrepris avec le gouvernement de la province francophone du Canada dans l’espoir de former un partenariat. L’objectif commun est d’améliorer, d’exploiter à son plein potentiel et éventuellement de commercialiser cette batterie aluminium-air, composée de matériaux entièrement recyclables et qui n’émet pas de CO2.

Le ministre québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, s’intéresse de près à ce projet.

L’ancienne ministre de l’Environnement sous Pauline Marois, Martine Ouellet, est également en sa qualité de porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement, trouve intéressante cette technologie israélienne.

La compagnie d’Aluminium nord-amricaine compte produire l’aluminium nécessaire pour les composantes de la batterie à son aluminerie de Baie-Comeau.

Après tout, il y a de quoi être fier de fabriquer la prochaine batterie révolutionnaire.

 

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A intérieur de la voiture, il y a un gros «iPad» au centre comme chez Tesla

Selon Phinergy, la batterie produit une densité énergétique supérieure aux technologies des batteries standards. Elle permet aux voitures électriques de se déplacer sur de plus grandes distances, et coûte environ le même prix.

À 1600 km d’autonomie, vous pourriez partir de Montréal et aller à Gaspé en allant faire le tour du lac Saint-Jean en chemin …et il vous resterait 200 km. Vous pourriez faire Montréal-New York sans jamais recharger en chemin.

Toujours selon l’entreprise israélienne, ces batteries ont une durée de vie comparable à celles des voitures munies d’un moteur à combustible.

Le PDG de Phinergy, Aviv Tzidon, soutient que la nouvelle technologie  »made in Israel » permet de mettre fin à ce qu’il appelle l’« angoisse de la panne », liée aux véhicules électriques actuels, qui ont une autonomie réduite. Ce désavantage aurait retardé l’adoption de voitures électriques par les consommateurs, d’après lui.

Décidément, la suprématie automobile de l’essence est menacée plus que jamais au Québec. .

Souhail Ftouh

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