
L’été est là .Le vin rosé EST la référence de l’été. C’est le boisson incontournable de la belle saison. Avec son lot de déjeuneurs en terrasse, apéritif à la tombée de la nuit, barbecues entre amis… l’été, côté boisson alcoolisée, le vin rosé reste une référence : peu alcoolisé, frais et léger, il accompagne tous vos plats de la saison chaude.
Place aux grillades, aux salades froides, aux fruits et légumes, bref, à la légèreté ! Et le rosé devient la boisson idéale pour accompagner vos plats.
D’ailleurs la qualité du vin israélien ne cesse de surprendre. Le vin israélien est en vogue aujourd’hui .
Depuis qulques années , le vignoble israélien connaît une réelle mutation.
Aujourd’hui Israël produit les vins les plus raffinés en méditerranéenne. Les connaisseurs savent que certains vins peuvent se comparer sans rougir aux meilleurs californiens ou australiens, ainsi qu’à certains châteaux français réputés, qu’il soit fruité ou sec. Une des raisons possibles de ce changement, c’est que les israéliens voyageant à l’étranger se sont rendus compte que le vin pouvait avoir une autre valeur que simplement cérémonielle.

De jeunes vignerons formés aux méthodes californiennes ont ainsi révolutionné les vignobles du Golan, malgré une corporation statique. Les exploitants se voient maintenant offrir plus d’argent pour du raisin plus acide et plus sucré, et les grappes considérées comme inférieures à la norme sont simplement refusées.
Ces dernières années en Israël, l’industrie vinicole est en pleine effervescence, de nouveaux vignobles, de nouvelles caves, de nouveaux vins. Les Israéliens qui ne buvaient que 3.9 litres par an jusque dans les années 80, ont presque doublé leur consommation et boivent aujourd’hui plus 7 litres de vin par an, un chiffre en progression constante. La hausse de la consommation s’accompagne d’une exigence de qualité et Israël figure désormais sur la carte du monde des vins.
La dernière décennie a vu une hausse exceptionnelle dans la production de vins de haute qualité en Israël, le nombre des vignobles israéliens a augmenté de telle sorte qu’il y a aujourd’hui environ 150 établissements vinicoles dans un pays de la taille du New Jersey, région des Etats-Unis qui ne possède quant à elle que 30 établissements de cet ordre. 85% des établissements vinicoles israéliens qui fonctionnent actuellement ont été créés au cours de la dernière décennie, ils sont classés de la petite entreprise familiale aux grosses entreprises qui produisent plus de 10 millions de bouteilles à l’année. Le marché du vin est prospère : il rapporte en moyenne 140 millions de dollars chaque année.
Le Moyen-Orient et la Méditerranée orientale ont été le berceau de la production du vin et l’antique Terre de Canaan a fait partie des premiers pays à cultiver les vignes plus de deux mille ans avant l’Europe. Dans le livre du Deutéronome (8 ; 8), le fruit de la vigne est désigné comme l’une des sept espèces de fruits bénis de la Terre d’Israël.
Ces dernières années des recherches ont permis la découverte d’anciennes presses à raisins et de divers récipients de conservation du vin, indiquant qu’il existait en Terre d’Israël une production de vin fructueuse et importante. Les grappes de raisin et les coupes de vin sont d’ailleurs des motifs que l’on rencontre souvent sur d’anciennes monnaies, jarres ou mosaïques. A l’époque romaine, le vin, à cette époque très épais et très doux, était exporté jusqu’à Rome. Finalement, l’époque musulmane du VII au XIXème siècle interdira de produire du vin pendant douze siècles. La production moderne de vin israélien voit le jour en 1870 avec le baron Edmond de Rothschild. Propriétaire du domaine de Bordeaux Château Lafite-Rothschild, il commença à importer des vignes françaises ainsi que les techniques du savoir-faire viticole en Israël. Il est notamment à l’origine du vignoble du Carmel qui constitue encore aujourd’hui un des plus grands producteurs de vin en Israël. Dans les années 80, le marché de vin connu un véritable renouveau avec l’importation du savoir-faire viticole et des nouvelles techniques de production venant non seulement de la France mais aussi de l’Australie et de la Californie.
Le vin est produit principalement dans cinq régions : en Galilée (y compris le Golan), dans la région de Shimshon (entre les monts de Judée et la plaine littorale), dans la partie semi-aride du Néguev, dans la plaine de Sharon au sud de Haïfa près de la côte méditerranéenne (région où se trouve la production vinicole la plus importante de tout Israël), et enfin sur les monts de Judée qui entourent Jérusalem. Il existe actuellement en Israël de très bons vins pour n’en citer que quelques uns : le Flam Cabernet Sauvignon, le Merlot, le Sauvignon Blanc, le Chardonnay, le Yarden Katzrin ou encore le Castel Grand Vin. Exporté vers les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, (en ordre d’importance), le vin israélien en export rapporte en moyenne 22 millions de dollars chaque année. Plus de 50% des ventes de vin sont réalisées aux Etats-Unis, puis viennent la France et le Royaume-Uni avec respectivement 10% et 9% des exportations de vins israéliens. C’est aussi que les vins kasher d’Israël élaborés sous l’œil attentif d’un contrôleur du rabbinat sont exportés aux communautés juives du monde entier.
Cependant, l’exportation n’est pas le seul moteur de l’industrie viticole israélienne : la consommation du vin augmente chez les israéliens. Ils boivent plus de 7 litres de vin par an alors qu’en 1948 et jusqu’aux années 80, ils plafonnaient autour de 3.8 litres par an. Le nombre de bouteilles produites et vendues en Israël a presque doublé ces dix dernières années : Il y a environ 250 entreprises dans le secteur du vin en Israël et plus de 150 boutiques qui vendent plus de 100 000 bouteilles par an en Israël. L’augmentation de points de vente spécialisés ayant contribué à l’augmentation de la consommation. Pour ce qui est des vins non kasher, il est assez difficile de les trouver dans les grands supermarchés. Les chiffres record sont enregistrés pendant la période de Pessah (la Pâque) ainsi que pendant la période qui précède Rosh Hashana (le Nouvel an juif) : les ventes explosent littéralement avec une hausse de plus de 40%.
Les ventes de vin en 2009 se sont portées à 173 millions de dollars, soit 4% de plus qu’en 2008. Selon l’Institut Business Data Israel (BDI), le nombre de bouteilles produites en Israël a aussi augmenté durant cette période pour atteindre 54 millions de bouteilles de vin. Les chiffres du BDI montrent que la vente de bouteilles de vin explose littéralement (+ 40%) pendant la période de Pessah (la pâque juive), ainsi que pendant la période qui précède le nouvel an juif.
Il faut dire que la qualité du vin israélien ne cesse de surprendre. Les vins rouges israéliens sont aujourd’hui réputés pour leur fraîcheur, leur finesse, leur harmonie qui sont parfois stupéfiantes. La formidable cuvée Adom 2001 du domaine Saslove, une propriété fondée en 1995 et située dans la région de Shomron au nord est de Tel Aviv est un bel exemple du potentiel des nouveaux vins israéliens.
Dans le même registre, le cabernet-sauvignon du domaine Margalit au Sud de Zichron Ya’acov, dans la région du Shomron connait un bel succès. Cette superbe cuvée affiche un style plus languedocien, aux nuances d’épices et de garrigue. La finesse caractérise aussi le grand vin 2000 du domaine Castel, un assemblage de cabernet-sauvignon (70%) et de merlot (30%) élevé 24 mois sous bois.
Un vin profond doté d’une belle sève complexe sur des nuances balsamiques et épicées, d’une trame de bouche harmonieuse et élégante. La cuvée Classico, du domaine Flam, dans le Sud de la région de Samson est aussi connue par son raffinement. Composée à part égale, de merlot et de cabernet, élevée six mois en barriques, elle séduit par sa fraîcheur et sa pureté.
Enfin, les vins du domaine Yarden, sur le plateau de Golan, en Galilée, illustrent ce que l’altitude peut apporter à un vignoble dans les régions chaudes : le rafraîchissement de la nuit vient modérer le processus de maturation des baies accéléré par le soleil au cours de la journée, évitant aux vins d’être trop lourds.
La qualité des vins blancs israéliens témoigne aussi des efforts des vignerons israéliens pour produire des vins attachants. Il est vrai que ce pays ne possède pas de cépages autochtones, ce qui ne facilite pas la tâche des vignerons israéliens.
Accordons un accessit au chardonay 2003 du domaine Tepeberg, de la Ella Valley dans les montagnes de Judée, mûr et exotique dans sa définition, avec une structure sérieuse, ample et grasse : il fixe les canons de ce que pourraient être à l’avenir les meilleurs vins blancs israéliens.
Le chardonnay 2001 du domaine Castel, dans le secteur de Jérusalem en Judée, présente aussi une jolie définition après trois années d’évolution : bonne maturité de vendange et élevage sérieux donnent un vin riche, savoureux, d’une bonne acidité en finale.
Les vignobles du Golan ont aussi été les premiers à réaliser que des cépages tels que le Grenache, le Syrah ou le Carignan ne s’acclimataient pas très bien, et les ont remplacés avec succès par du Cabernet Sauvignon, du Merlot, du Sauvignon Blanc, du Chardonnay, du Pinot Noir et du Riesling Blanc. Dès 1984, leur Cabernet Sauvignon se distingua par une médaille d’or à l’ International Wine and Spirit Competition. A ce jour, ce vignoble appartenant aux kibboutzim et aux mochavim de la région, est le seul au monde a avoir gagné le Chairman’s Award for Excellence à Vinexpo en trois différentes occasions.
Par contagion, il existe maintenant plusieurs vignobles de haute qualité en Israël. Mentionnons les vins Carmel-Mizrakhi qui sont les plus connus. Aussi anciens que la présence Juive en terre d’Israël, cette coopérative contrôlait jusqu’à peu 90% du marché. Encore aujourd’hui, leur part représente 50% et ils produisent des séries spéciales de très grande qualité, notamment les Chardonnay et Cabernet Sauvignon Private Collection qui sont parmi les meilleurs au monde.
L’année dernière, un critique américain reconnu, Robert Parker, récompensa de plus de « 90 points » quatorze vins israéliens, les classant à l’échelle mondiale comme des vins de caractères exceptionnels. En tête de liste : des vins provenant des vignobles du Yatir, des plateaux du Golan, du kibboutz Tzora, du domaine du Castel et du Carmel. Et encore beaucoup d’autres à découvrir, pour les amateurs…
Ftouh Souhail, Tunis