Moshe Katsav coupable de viol. Il devrait être emprisonné entre 4 et 16 ans… Ce qui montre que la justice israélienne est sans pitié ! A quand une justice comparable dans les pays arabes ?

Au terme de plusieurs mois de débats, le verdict était rendu à l’unanimité fin décembre 2010 par le tribunal de district de Tel Aviv à l’encontre de Moshe Katsav. L’ancien président de l’Etat d’Israël a été reconnu coupable de deux viols, d’harcèlement sexuel, d’actes indécents, de subordination de témoins et d’entrave à la justice.

Il y a quatre ans et demi, c’est un journaliste de la deuxième chaîne de la télévision israélienne, Amnon Abramovitch, qui dévoila une première affaire de viol et de harcèlement sexuel. Le quotidien Yediot Aharonot avait commencé une investigation journalistique contre Katsav ministre du Tourisme à l’époque. Les rumeurs de viols circulaient déjà.

Le scandale avait éclaté en juillet 2006, quelques jours avant le début de la guerre du Liban, à la suite de plaintes déposées par plusieurs anciennes collaboratrices du président israélien, l’accusant d’agressions sexuelles. Le conseiller juridique du gouvernement, Méni Mazouz, avait alors demandé l’ouverture d’une enquête de police.

Avec la lecture des 24 pages du résumé de condamnation, dont les termes choisis par les juges du tribunal sont des plus accablants. Si la cour n’a pas précisé la peine, ni donné de date pour son annonce, Katsav risque, selon un spécialiste du droit israélien contacté par Reuters, de quatre à 16 ans de prison.


Manifestation d’organisations féminines contre Moshe Katzav

Le verdict a été salué par les défenseurs des droits des femmes, qui dénoncent la complaisance des autorités israéliennes envers le harcèlement sexuel au bureau. La première des assistantes à avoir porté plainte s’est félicitée d’avoir eu la chance de «mettre un terme aux souffrances des nombreuses femmes qui ont travaillé pour Katsav et de prévenir la souffrance d’autres femmes», rapporte le quotidien israélien Haaretz. Et d’ajouter: «J’espère que ce jour marquera la fin des sept pires années de ma vie».

Israël n’a pas à sa tête des hommes plus abjects ou corrompus que dans les autres pays du monde mais a le courage d’affronter l’ignominie et l’immoralité de ses dirigeants et le désir de mettre un terme à l’impunité.

Ftouh Souhail

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