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Après trois semaines d’interruption, les négociations indirectes entre Israël et le mouvement Hamas ont repris cette semaine au Caire, l’Égypte servant de médiateur entre les deux camps. Le but : libérer le soldat guilad shalit, enlevé et retenu dans la bande de gaza depuis maintenant 767 jours. Le jeune soldat fut pris en otage par le Hamas le 25 juin 2006, à la frontière de la Bande de Gaza.
Pendant deux ans, il y eut des jours d’espoir. Il sera là pour Pessah, pour Rosh Hashana…et des jours de désespoir: jusqu’à quand? Un enregistrement de sa voix et deux courriers ont été diffusés par ses ravisseurs avec lesquels les autorités égyptiennes ont entrepris une difficile médiation.
Les négociations menées par l’Egypte depuis plusieurs mois n’aboutissent pas.
Le responsable du dossier Shalit, au sein du Hamas, Oussama Al Mouzayni, a déclaré il y a quelques semaines que son organisation refusera dorénavant de transmettre le moindre signe de vie du soldat de Tsahal, enlevé en 2006.
Il joue au chantage affirmant que tout retard dans les négociations concernant un échange de prisonniers avec le Hamas – incluant la libération de Gilad Shalit – pourrait mettre fin à la trêve dans la bande de Gaza.
Le mouvement islamiste exige, en effet, dans le cadre d’un éventuel échange, la libération par étapes d’un millier de prisonniers dont, "dans une première étape", 150 détenus "purgeant de lourdes peines".
Le Hamas semble aujourd’hui déterminé à exercer davantage de pression psychologique sur le public israélien suite au douloureux échange accomplit le 16 juillet 2008 entre Israël et les fondamentalistes chiites. Malheureusement pour ces 2 soldats, c’est hélas terminé. Et le jeune Guilad? A-t-il subi le même sort qu’Ehoud Goldwasser et Eldad Reguev? Pour l’instant c’est Nasrallah qui a décidé de qui doit vivre et de qui doit mourir. La preuve en est que c’est lui qui a décidé que l’un des deux soldats, qui était encore vivant au moment de sa capture, devait mourir.
Le négociateur israélien, Ofer Dekel, qui s’était plutôt concentré sur l’échange avec le Hezbollah pendant ces derniers mois, sera désormais plus disponible pour traiter le cas de Shalit.
Le Hamas envisage en effet d’exiger d’Israël la libération de prisonniers jordaniens en échange du caporal israélien Guilad Shalit. L’organisation terroriste a indiqué qu’elle exigerait de recevoir 1,000 prisonniers en tout, dont la plupart ont été impliqués dans des attentats terroristes…. (20 juillet 2008 – Guysen Israel News)
Après le spectacle déconcertant du retour des corps exécutés de Goldvasser et Reguev en échange d’assassins, qu’espérez-vous de ce genre de négociation ? Les dirigeants du Hamas se décideront-ils à libérer Gilat sain et sauf ? L’échange douloureux avec le Hezbollah a fait le jeu du Hamas et lui permettra de faire monter les enchères et dicter sa loi.
Voilà que Bargouti est sur la liste des prisonniers à libérer sans compter le grand nombre en 3 étapes. Espérant que Galit soit libre sain et sauf et non dans une boîte noire, surtout que le gouvernement ne soit pas de nouveau dupe. Pourquoi n’exige-t-il pas la libération de Galit sain et sauf avant l’échange ?
Le Hamas demande 1.000 prisonniers en échange du soldat juif bien vivant et en bonne santé. Soit, mais il n’y a aucune raison que les exigences soient toujours du même côté. Soyons dignes mais fières de la puissance d’Israël.
Promettre de libérer un millier de prisonniers en une seule fois fait le jeu de l’ennemi qui se conforte dans l’idée qu’il détient là une carte maîtresse, quand on sait que toutes les libérations de prisonniers entraînent ensuite une recrudescence des actes violents et une augmentation en flèche du nombre de victimes juives. Le premier échange de prisonniers avec Ahmed Jibril en 1986 a entraîné la première Intifada!
Libérer des centaines d’assassins patentés sans s’assurer que Shalit est en bonne santé ou pas serait une erreur fatale. Les Israéliens peuvent d’abord exiger la restitution du soldat Galit sain et sauf et procéder par la suite à l’échange. Les fanatiques ont rigolé lors du précèdent échange des 2 soldats morts (Dieu ait leurs âmes) contre plusieurs nazislamistes vivants. Cette fois ils ne doivent pas s’en orgueuillir.
L’UNWRA, organisme de l’ONU réservé aux "réfugiés palestiniens" a annoncé qu’il va verser 22 millions de shekels à la population de Gaza, pour "raisons humanitaires". Pourquoi ne pas conditionner ce versement à la libération de Shalit, autre "raison humanitaire"?
Il est difficile de comprendre comment raisonne Monsieur Olmert dans les négociations d’échanges. Et pour compléter sa faiblesse, nous apprenons de source égyptienne, qu’Israël aurait accepté le principe de la libération du chef des Tanzim, Marwan Barghouti, dans le cadre de la libération de Gilad Shalit.
Selon cette source, l’échange se ferait en trois étapes: Israël libérerait 150 terroristes contre le transfert de Shalit en Egypte, puis libérerait 300 terroristes supplémentaires en échange de la libération du jeune soldat. Quelques jours plus tard, Israël libérerait encore 550 prisonniers condamnés pour des délits "mineurs". La même erreur se répète!! La redondance cyclique peut durer encore des siècles avec ce genre raisonnement.
Pour le moment, le seul refus israélien est celui de remettre en liberté Ahmad Saadat, chef du FPLP, impliqué dans l’assassinat du ministre Reh’avam Zeevi.
Ne serait-il pas utile de réinvestir la Bande de Gaza et y rester jusqu’à retrouver dans une opération militaire Gilad ? Il serait efficace que Tsahal retourne à Gaza chercher Gilad afin qu’Israël n’ait plus à négocier pour transmettre à des centaines et des milliers d’assassins qui demain vont venir tuer d’autres juifs ou kidnapper d’autres Shalit.
Rappelons que le président Colombien, dont le père a été assassiné par les FARC, est un homme de caractère et de poigne. Il n’a pas cédé aux preneurs d’otages d’Ingrid Bettancourt. Ehoud Olmert est le "dirigeant" le plus faible que le jeune État D’israël ait connu depuis sa naissance. Les dirigeants colombiens ne cèdent pas face aux FARC.
Dans tous les cas nous ne cesserons de rappeler aussi que le sort de Gilad Shalit concerne aussi la France .La France fidèle aux valeurs de justice, de liberté et d’humanité, devrait aussi continuer à œuvrer pour ramener son citoyen, Guilad Shalit, en vie et bien portant, auprès des siens. Il faudra aussi d’incessantes pressions politiques, une opinion publique sensibilisée et motivée, engagée même. Pour l’instant, l’opinion publique française, qui ne sait quasiment rien de ce soldat franco-israélien, demeure sous l’emprise des « belles âmes » qui sont toujours prêtes à se mobiliser pour les détenus de Guantánamo.
Collectif Arabes pour Israël