La radio publique israélienne a indiqué que Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réuni samedi soir le forum de ses sept principaux ministres pour leur rendre compte de ses discussions aux Etats-Unis, dont il est revenu vendredi.
Mr Netanyahu a entamé cette semaine une visite de cinq jours aux Etats-Unis. Il a été reçu par le vice-président Joe Biden mais pas par le président Barack Obama, actuellement en tournée en Asie.
Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu étaient aussi engagés jeudi à New York dans un entretien-marathon, au chevet d’un processus de paix au Proche-Orient très mal en point.
La discussion a porté sur « la création des conditions d’une reprise des négociations directes visant à déboucher sur une solution à deux Etats », selon un bref communiqué conjoint publié après la rencontre à New York.
La secrétaire d’Etat avait émis le voeu au début de la rencontre de « trouver un moyen d’avancer », assurant que M. Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas étaient « très engagés en faveur d’une solution à deux Etats ».
«C’est notre ardent désir que l’impasse actuelle puisse être surmontée et que nous assistions à un retour rapide à des pourparlers directs avec les Palestiniens», a déclaré Mark Regev, porte-parole de Netanyahu.
D’après le dirigeant israélien, la rencontre avait porté sur « la façon de reprendre et de continuer ce processus, pour trouver un accord historique, la paix et la sécurité entre nous et les Palestiniens ».
C’était le premier entretien entre les deux responsables depuis la défaite du président Barack Obama aux législatives américaines du 2 novembre dernier. Certains analystes estiment que les déboires de l’administration démocrate d’Obama aux élections de mi-mandat, cette semaine, ont réduit sa capacité à faire pression sur Israël, dont les républicains sont les alliés les plus proches outre-Atlantique.
Cette semaine, l’annonce de la construction de 1.300 logements juifs dans la partie Est de la capitale a encore envenimée la situation, bien qu’Israël ait souligné qu’aucun moratoire sur les constructions juives n’avait jamais concerné la Ville Sainte.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a aussi rencontré à New York, mardi dernier , le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon. Les discussions ont porté bien évidemment sur les efforts déployés pour relancer le « processus de paix » entre Israël et les Palestiniens et sur le nucléaire iranien.
Les deux hommes ont parlé également du village de Ghajar, situé à la frontière libanaise, dont la partie Nord est sous contrôle israélien. Netanyahu a indiqué à son interlocuteur qu’il comptait réunir son cabinet restreint en vue d’obtenir son accord et de fixer la procédure pour le retrait de la localité.
Au cours de l’entretien, Netanyahu a tenu également à dénoncer la récente décision de l’Unesco, organisme culturel dépendant de l’Onu, qui a proclamé que la Tombe de Rachel, à Bethléem, et le Caveau des Patriarches à Hébron ne devaient pas faire partie du patrimoine juif de l’État d’Israël.
Le Premier ministre a souligné que « cela faisait quatre mille ans que le peuple juif était profondément attaché à ces sites ». Et d’ajouter qu’il n’était pas question de déformer des faits historiques à des fins politiques. Netanyahu a encore précisé que ce type de démarches ne ferait que porter atteint au statut de l’Onu qui risquait de ne plus jouir de la même considération de la part de « gens sérieux » dans le monde.
Le Premier ministre israélien a aussi participé, au début de la semaine, à la Conférence américano-juive, des principales fédérations des communautés juives américaines devant laquelle il s’est exprimé le lundi dernier.
Ftouh Souhail