Pour les touristes Israéliens cet été, la destination de plages est toute trouvée. Les îles paradisiaques de la Grèce. Mais pour le Premier Ministre israélien il s’agit de lancer la nouvelle alliance entre Jérusalem et Athènes. Athènes et Jérusalem sont à la base de la civilisation mondiale.

Benyamin Netanyahu est arrivé ce lundi Athènes. Il s’agit de la première visite d’un Premier ministre israélien en Grèce. Il a rencontré ce matin son homologue grec George Papandréou et des dirigeants de la communauté juive. Il a regagné Israël dans la soirée du Mardi.

Un responsable israélien qui accompagne le Premier ministre Netanyahu à Athènes, a signalé un  »réchauffement des relations israélo grecques ».  »Nous échangerons avec les Grecs des idées sur la promotion du processus de paix. Nous souhaitons renforcer la coopération politique et militaire avec la Grèce », a-t-il ajouté à Reuters.

La Grèce est un pays traditionnellement proche du monde arabe .Il a été l’un des tout derniers pays européens à établir des relations diplomatiques avec l’Etat juif, en 1990.

Mais le gouvernement du socialiste Georges Papandréou a ces derniers mois exprimé son souhait d’un rapprochement avec Jérusalem, au moment même où la Turquie, qui avait forgé des liens étroits avec le gouvernement israélien, devenait de plus en plus en critique à son en contre.

En se rapprochant de la Grèce, Israël risque d’attiser un peu plus le ressentiment de la Turquie à son égard. Les relations entre Athènes et Ankara, rivaux de longue date, demeurent difficiles, même si une amélioration a été constatée ces dernières années entre ces deux alliés de l’Otan.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui entame ce lundi une visite de deux jours en Grèce a pour objectif de rechercher d’autres alliés stratégiques en Méditerranée en raison des tensions actuelles avec Ankara. Les entretiens entre Le Premier ministre israélien et son homologue grec ont portent essentiellement sur un renforcement des liens commerciaux et militaires, dit-on tant à Athènes qu’à Jérusalem.

Il est intéressant de noter que ce rapprochement n’est pas dû à une initiative unilatérale israélienne, mais à une démarche bilatérale engagée aussi par le Premier ministre grec George Papandreou, qui compte de nombreux amis juifs et israéliens, bien placés sur les plans économique, financier et aussi politique.

Selon des analystes israéliens, cette tentative de rapprochement aurait germé dans la tête de Papandreou il y a environ deux ans, à l’été 2008, lorsqu’il avait autorisé une centaine de F-16 israéliens à utiliser l’espace aérien grec au dessus de la Mer Egée, pour effectuer des vols d’entraînements et simuler des raids sur longues distances ou du ravitaillement en vol.

La Grèce est distante d’Israël de 1600 km…exactement la même que celle qui sépare Israël de l’Iran! Lors de ces entraînements, George Papandreou avait même mis à la disposition de Tsahal des « cibles » constituées par des rampes de lancement de missiles russes S-300, les mêmes que celles qui pourraient un jour être livrées par Moscou à Téhéran ou Damas!

Ftouh Souhail, Tunis

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