De nouvelles négociations israélo-palestiniennes indirectes se dérouleront la semaine prochaine à Washington. L’information a été confirmée le 7 décembre par le porte-parole du Département d’État.

Trois mois après avoir relancé de manière très solennelle les discussions directes entre Benyamin Netanyahu et Mahmoud Abbas, Washington refuse de parler d’échec et veut élancer les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.

La Maison Blanche a indiqué vendredi que le président américain Barack Obama continuerait de s’impliquer dans les négociations israélo-palestiniennes malgré des revers. Mais Barack Obama refuse de baisser les bras sur cette grande priorité affichée de son mandat.

« Le président sait que ce processus (de paix) n’est pas facile et nécessite l’implication constante et persistante de notre pays », a déclaré le porte-parole de M. Obama, Robert Gibbs, lors d’un point de presse.

De sa part L’UE veut réclamer lundi des « progrès urgents » vers la mise en place du processus de paix.

Le président de l’Autorité palestinienne, en visite au Caire, aurait confié au président Moubarak qu’il avait l’intention de demander à l’Onu de reconnaître « l’Etat palestinien », après l’échec des Américains de renouer les fils du dialogue avec les Israéliens qui n’ont pas accepté la prolongation du moratoire sur les constructions. Le président égyptien aurait demandé à Mahmoud Abbas de « patienter encore un peu et de donner une chance supplémentaire aux Américains ».

Le principal négociateur palestinien, Saeb Erekat, a soutenu mercredi que les Palestiniens visaient une reconnaissance par les États-Unis d’un État palestinien indépendant. « Nous espérons que l’administration américaine reconnaisse l’État palestinien dans ses frontières de 1967, en riposte aux diktats d’Israël sur la colonisation, et aux autres mesures unilatérales » prises par l’État hébreu, a-t-il déclaré au Caire.

Un comité ministériel de la Ligue arabe doit se réunir au Caire pour décider de la marche à suivre après l’échec des efforts américains pour obtenir d’Israël un nouveau gel des constructions israéliennes, a-t-on annoncé de source officielle. Cette réunion de la Ligue, se tiendra le 16 décembre au Caire, a indiqué jeudi un haut responsable de l’organisation pan-arabe.

L’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, devrait se rendre la semaine prochaine dans la région pour évoquer les pourparlers de paix. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui réclame un moratoire sur les constructions juives en territoires palestiniens avant de reprendre les pourparlers directs, a parlé mercredi de « crise difficile » dans les négociations.

Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat s’est rendu ce jeudi à Washington pour discuter avec la secrétaire d’Etat Hillary Clinton du processus de paix en panne avec Israël. De son côté, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a rencontré vendredi Mme Clinton avant une conférence au cours de laquelle la chef de la diplomatie américaine a expliqué la nouvelle approche de Washington pour faire sortir le processus de paix de l’impasse.

Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, est arrivé aussi ce jeudi à New York où il a rencontré le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon. Après cet entretien il s’est rendu à Washington afin de rencontrer les responsables du Pentagone.

Ehoud Barak a participé, en compagnie de la secrétaire d’État Hillary Clinton, au centre Saban sur le Moyen Orient, à une réunion annuelle de spécialistes du Proche-Orient.

Dans son discours, Clinton a évoqué l’échec des efforts américains pour la reprise des pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens.

La secrétaire d’État a abordé ce que les parties « devront faire dans les semaines et mois à venir ». Elle a souligné que Les États-Unis croient toujours à la reprise d’un dialogue direct.

Les États-Unis ont assuré mercredi qu’ils espéraient toujours parvenir d’ici à l’été à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens .Le député Ben-Eliezer a soutenu jeudi que stopper les pourparlers de paix avec les Palestiniens serait un désastre pour Israël .Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, s’est déclaré jeudi à Sofia favorable à des négociations directes avec les Palestiniens.

Ftouh Souhail

0 0 votes
Évaluation de l'article