Selon un sondage publié ce jeudi décembre 2010, la Chancelière allemande arrive en tête des leaders mondiaux admirés par la communauté juive.

Cette position est logique puisque La Chancelière a toujours rappelé que le droit à l’existence d’Israël faisait partie des constantes de la politique étrangère allemande. Elle s’est exemple plusieurs fois, évoquant l’Iran, en soulignant que les menaces contre Israël étaient aussi dirigée contre l’Allemagne.

Mme Angela Merkel s’est rendue, en 2008, en visite à Israel quelques semaines avant le 60e anniversaire de la création de l’Etat. Merkel etait accueillie à bras ouverts en Israël et elle a eu la chance de s’exprimer devant la Knesset. Le discours de la chancelière allemande Angela Merkel etait qualifié d“historique” en Israël.

En mars 2008, Mme Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne, s’est vu accorder, en reconnaissance de ses mérites exceptionnels, la Médaille d’Or du Mérite du B’nai B’rith Europe, la plus haute distinction du BBE.

Le texte du document accordant ce Prix déclare ce qui suit :  » En reconnaissance de ses services dans la lutte contre la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme, de sa solidarité avec l’Etat d’Israël et la Communauté juive, son engagement pour une Europe unie et son impartialité politique, sa vigoureuse défense des libertés et des droits de l’homme, le B’nai B’rith Europe confère sa plus haute distinction, la ‘Médaille d’Or d’honneur » à Madame Angela Merkel, Chancelière de la République Fédérale d’Allemagne. Nous rendons ainsi hommage à une personnalité remarquable dont l’action et la responsabilité s’étendent également à l’œuvre de la paix au Moyen Orient » (1).

La Chancelière Merkel avait également exprimé sa joie de voir fleurir la vie juive en Allemagne, l’intégration réussie des immigrants juifs russes et a loué la contribution du B’nai B’rith à cet effet.

Mme Merkel a un rapport émotionnel avec Israël et le peuple juif. En novembre 2009, devant le Congrès américain, Merkel a rendue un hommage aux victimes de l’Holocauste. Lors d’un discours solennel devant les deux chambres du Congrès des États-Unis, Mme Merkel a dénoncé « une rupture avec la civilisation », elle a évoqué les six millions de victimes, juives pour la plupart, assassinées par les nazis au pouvoir en Allemagne entre 1933 et 1945.

Évoquant le soixantième anniversaire de l’adoption de la Constitution de l’Allemagne fédérale en 1949, la chancelière a estimé que ce texte fondamental était « une réponse à la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale » et « au meurtre de six millions de juifs et à la haine, à la destruction et à l’annihilation que l’Allemagne à infligées à l’Europe et au reste du monde ».

Mme Merkel a aussi rappelé que le 9 novembre, qui marquera le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, sera aussi l’anniversaire de la Nuit de cristal de 1938, lorsque les nazis s’en étaient pris aux propriétés juives dans l’ensemble de l’Allemagne.

« Ce jour-là, les nazis ont pillé et détruit des synagogues, les ont incendiées et [ont] tué d’innombrables victimes. » « Je ne peux pas me tenir devant vous aujourd’hui sans rendre hommage aux victimes de ce jour précis », a-t-elle dit.

La chancelière allemande a toujours voulue forger une relation plus étroite avec Israël. Élue pour la première fois chancelière fin 2005, elle avait beaucoup insisté sur les droits de l’homme et la liberté. Mme Merkel a pris une position admirable, devenant un des rares dirigeants à défendre publiquement Israel.

Contre l’avis des diplomates Allemands, Mme Merkel, qui est aussi à la tête du parti conservateur Chrétien-Démocrate, un fidèle partisan d’Israël, a évoqué Israël en tant que « État juif » dans l’accord de coalition gouvernementale conclu avec le parti Libéral-Démocrate en octobre 2009.

Les Israéliens étaient ravis. « Que d’autres États reconnaissent Israël en tant que « État juif » fait partie de nos objectifs politiques », explique le professeur Efraim Inbar, directeur du Centre d’Études Stratégiques Begin-Sadate de l’université de Bar-Ilan près de Tel Aviv.

La proximité de Merkel avec Israël est reconnue par les observateurs allemands. « La chancelière est particulièrement proche d’Israël, » a déclare un parlementaire conservateur, Ruprecht Polenz, qui préside la commission des affaires étrangères du parlement allemand.

Mme Merkel a fixé trois objectifs à sa politique étrangère : de meilleures relations avec les Etats Unis, une relation plus étroite avec Israël et l’intégration de l’Union Européenne. Ces sujets, explique Gerd Langguth, professeur de science politique à l’université de Bonn et biographe de Mme Merkel, « sont ceux auxquels croit profondément Mme Merkel. »

Son but est de renforcer toujours plus les relations avec Israël, indépendamment du conflit.

« Mme Merkel a un rapport émotionnel avec Israël et le peuple juif, » explique M. Langguth.

Muriel Asseburg, une spécialiste du Moyen Orient à l’institut Allemand pour les affaires Internationales et de Sécurité à Berlin, affirma que la politique de Mme merkel envers Israël est liée au fait qu’elle a vécu dans l’Allemagne de l’Est communiste.

« Ca a beaucoup à voir avec l’ex Allemagne de l’Est qui ne reconnaissait pas Israël et n’assumait pas la responsabilité pour le troisième Reich, le seconde guerre mondiale et l’holocauste. Merkel a essayé de prendre ses distances avec cette position et de compenser ce passé est-allemand, » affirme Mme Asseburg.

On apprend d’autre part que la famille du Président polonais a caché des Juifs pendant la deuxième guerre mondiale .Le président polonais Bronislaw Komorowski a confié ce mercredi 8 décembre 2010, pour la première fois en public, que sa famille avait donné refuge à des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, au premier jour d’une visite officielle de deux jours à Washington. Au cours d’une cérémonie organisée au musée de l’Holocauste de la capitale américaine, le président polonais a été rejoint par Zeev Baran, qui, avec sa soeur et l’un de ses frères, avait trouvé refuge chez les Komorowski au moment de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie en 1939. Zeev Baran, qui s’est installé en Israël après la guerre, a raconté comment son père avait été tué au même moment que l’oncle du chef de l’État polonais.

Ftouh Souhail

(1) Berlin le 11 mars 2008, Reinold Simon, Président BB Europe

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