Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, ce samedi 30 octobre 2010, place Rabin à Tel Aviv pour l’anniversaire marquant la 15e année de l’assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin.
De nombreuses banderolles portant l’inscription »pour la paix et contre la violence » et » Pour le voyage vers la paix le capitaine Yitzhak Rabin va nous manquer » étaient portées par la foule. Shimon Pérès de la tribune a lancé : »Ils ont assassiné Rabin mais pas la Paix ».
« Oui à la paix, non à la violence », pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les participants, qui ont salué la présence du président Shimon Peres.
« La volonté de Rabin est toujours là. Elle nous oblige à ne pas nous reposer, à ne rien différer, mais à ouvrir en grand l’actuelle fenêtre pour parvenir à un accord complet avec nos voisins », a dit Shimon Peres, en référence aux efforts en cours pour tenter de relancer les négociations israélo-palestiniennes.
Quinze ans après l’assassinat le 4 novembre 1995 d’Yithzak Rabin, alors Premier ministre, par Yigal Amir, un juif ultranationaliste, la société israélienne débat moins de la politique de paix de Rabin que des moyens d’enseigner aux enfants des écoles que la violence n’a pas sa place dans une démocratie.
« La place Rabin n’est pas vide en raison d’une apathie de l’opinion, mais parce qu’elle est malade et fatiguée de la glorification des accords d’Oslo (ndlr, de 1993), qui sont couverts du sang de milliers de juifs et d’arabes », écrit Israël Harel, commentateur du quotidien Haaretz.
Les organisateurs du rassemblement annuel à la place Yithzak Rabin de Tel Aviv ont annoncé que cette soirée serait la dernière du genre.
Ftouh Souhail