Aujourd’hui le torchon brûle entre l’Iran et ses milices supplétives, d’une part, et l’Egypte et les grands Etats arabes sunnites, de l’autre.

Des sources proches du Hezbollah ont accusé l’Egypte et la Jordanie d’armer et de former des milices pour combattre l’organisation basée au Liban., «L’Egypte est la tête d’une initiative subversive contre le Liban au profit d’Israël. » ont accusé ces sources.

Nasser Kindil, ex-député du Hezbollah au Parlement libanais, a affirmé recemment au journal Asharq al-Awsat, que des forces spéciales égyptiennes s’entraînent dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh et qu’Amman a octroyé des centaines d’hommes à ces milices.

Le Hezbollah libanais est un allié idéologique et stratégique de Téhéran. Le Hezbollah répond uniquement aux ordres de Téhéran, en premier lieu, et de Damas par la suite. Il vise un double objectif : celui de maintenir le Liban dans l’instabilité politique due à l’armement du parti de Dieu, et celui de continuer à harceler Israël pour détourner l’attention sur les conflits auxquels l’Iran est confronté.

L’espionnage iranien a pour mission d’assister la milice chiite à travers le monde arabe. Les iaraniens ont déployé “des cellules dormantes” d’agents, qui sont activées selon les besoins en Egypte et en Jordanie. Dans certains cas, les cellules ont été directement activées par des agents iraniens, alors que dans d’autres cas, c’est le Hezbollah qui a été utilisé, particulièrement à travers des branches spécialisées mise en place.

Le Hezbollah avait provoqué, début 2009, la colère du Caire en l’accusant de complicité avec Israël à propos du bouclage de la bande de Gaza.

En Avril 2009, les autorités égyptiennes ont accusé le Hezbollah de préparer des attentats sur le sol égyptien Le parquet général a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des accusations selon lesquelles le Hezbollah a recruté une cellule forte de 49 membres chargés de frapper en Égypte.

Le groupe, selon le parquet égyptien, a aussi tissé des liens avec la pègre pour fabriquer de faux passeports et créer des sociétés servant d’écran à des activités d’espionnage. Sous couvert de «mission logistique» en faveur du Hamas, l’Iran voulait déstabiliser l’Egypte.

Le Hezbollah et ses parrains iranien et syrien ont aussi planifié des plans terroristes visant à déstabiliser l’Arabie saoudite et les autres monarchies du Golfe.

Le Roi de Jordanie craint que des membres du Hezbollah, soutenu par l’Iran, créent des postes importants pour mieux les contrôler le Liban. Le Hezbollah, plus que tout autre groupe islamiste, a une longue expérience dans la déstabilisation de la région. Beaucoup de capitales arabes ont une forte communauté d’intérêt dans la lutte contre le rôle croissant joué par cette organisation.

Les pays arabes ne peuvent plus ignorer le danger que représente le Hezbollah. Chaque jour les capiatales arabes découvrent les aspirations iraniennes à dominer la région, et que Téhéran est détentrice d’ambitions colonialistes.

Ftouh Souhail, Tunis

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