Le prononcé du verdict dans le procès de l’ancien président Moshé Katsav a été prononcé ce jeudi 30décembre 2010. Moshé Katsav, huitième président de l’Etat est jugé pour viol, harcèlements sexuels, actes indécents et subornation de témoins. Il a été suspendu de ses fonctions en 2007.

L’ex-président israélien Moshé Katsav a été reconnu coupable jeudi de deux viols, selon le verdict du tribunal de district de Tel-Aviv rendu à l’issue d’un procès de plus de quatre ans.

L’ex-chef de l’État, 65 ans, a été reconnu coupable de deux viols sur une de ses subordonnées à l’époque où il était ministre du Tourisme dans les années 1990. Il répondait aussi d' »actes indécents, harcèlement sexuel, subornation de témoin et entrave à la Justice », et avait plaidé l’innocence. Le 19 mars 2009, M. Katsav avait été formellement inculpé pour « viol », « harcèlement sexuel » et « actes indécents » contre trois de ses employées alors qu’il exerçait les fonctions de ministre du Tourisme puis de chef de l’État après son élection en 2000.

Le viol de la plaignante A est avéré, elle dit la vérité, Moshé Katsav a menti selon le juge Georges Kara qui lit les minutes du verdict du procès. Katsav a été reconnu coupable de tous les chefs d’inculpation : viols, actes indécents, harcèlements sexuels, subornation de témoins par les 3 juges du tribunal de Tel Aviv. Il est interdit de sortie du territoire et a dû remettre son passeport. Il est sorti libre pour le moment du Tribunal.

M. Katsav risque un maximum de 16 ans de prison et au moins quatre ans de prison pour chaque acte de viol, la peine devant être prononcée ultérieurement. Il peut faire appel devant la Cour suprême, mais ses chances de succès seraient nulles.

L’ex-président a blêmi et murmuré « non, non » à la lecture des attendus du jugement par le président du tribunal, le juge George Kara.

« Si quelqu’un a utilisé le double langage, c’est l’accusé, et ses arguments, selon lesquels il avait un alibi, se sont effrités » à propos des deux accusations de viols, a affirmé le juge Kara.

Le juge qui a prononcé le verdict du procès de l’ancien président Katsav a été interrompu par le fils Katsav qui a crié « ce n’est pas vrai ! » alors qu’il énonçait les raisons pour lesquelles la version de la plaignante a été retenue ce qui a pour conséquence la culpabilité de Moshé Katsav qui etait donc être condamné pour viol.
L’épouse de Moshé Katsav, Gila, qui n’a pas accompagné son mari au Tribunal, a confié à ses proches à l’énoncé du verdict : « je me sens très mal ».

Le procureur de l’Etat Moshé Lador a publié un communiqué à la presse, relatif à l’inculpation de l’ancien président de l’Etat Moshé Katsav.
Le Président de l’Etat, Shimon Pérès, a commenté le verdict du procès de Moshé Katsav, son prédécesseur, reconnu coupable de viols et d’actes indécents. « Il n’y a pas 2 Etats d’Israël, il n’y a qu’un Israël. Il n’y a pas deux justices, il n’y a qu’une seule justice. Il n’y a pas deux sortes de citoyens, mais des citoyens tous égaux devant la loi. »

Le Premier ministre Binyamin Netanyahu a commenté le verdict du procès Katsav, estimant qu’il s’agit d’un « jour triste pour Israël ». Mais il a souligné que ce verdict est également porteur d’un double message : « le droit pour chaque femme à la protection de son corps et l’égalité de traitement pour tous les citoyens quel que soit leur rang. »

Me Avigdor Feldman, un des avocats de l’ancien président de l’Etat Moshé Katsav, reconnu coupable jeudi par le tribunal de Tel-Aviv de presque tous les chefs d’accusation contre lui : viol, harcèlement sexuel et entrave à la bonne marche de la justice, a annoncé son intention de présenter un recours à la Cour suprême, affirmant que de tous les doutes dans cette affaire, aucun n’a été reconnu par le tribunal.

Ftouh Souhail

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