Le Bundestag, l’assemblée parlementaire allemande, a voté une résolution intitulée « Plus jamais c’est maintenant : protéger, préserver et renforcer la vie juive en Allemagne ». Ce texte, porté par les principales forces politiques allemandes des Verts jusqu’à l’AfD, vise à interdite le boycott d’Israël.
Cette résolution prévoit notamment de s’attaquer au mouvement Boycott Désinvestissement Sanction Israël en interdisant le financement de projets ou d’associations qui remettraient en question l’existence de l’État d’Israël ou qui appellerait à son boycott.
Dans un passage, le texte pointe explicitement l’antisémitisme musulman et l’immigration maghrébine : « Ces derniers mois, l’ampleur effrayante de l’antisémitisme est devenu évidente, due à l’immigration en provenance des pays d’Afrique du Nord et du Proche et du Moyen-Orient, où l’antisémitisme et l’hostilité contre Israël, due à l’endoctrinement étatique islamiste et anti-israélien, sont répandus...»
Cette loi est portée par l’ensemble des forces de la coalition au pouvoir (les Verts, le SPD, et le FDP) ainsi que par les démocrates-chrétiens de la CDU, et saluée chaleureusement par l’AfD, le parti de droite, tandis que Die Linke, le parti de gauche dite radicale, s’est abstenu ! Seuls les 10 députés du parti confusionniste et réactionnaire de Sahra Wagenknecht (BSW) ont voté contre cette résolution.
Cette mesure nécessaire, qui réitère le droit d’Israël à se défendre, s’attaque aux financements des organisations islamistes ou de gauches qui remettraient en question le soutien inconditionnel que porte l’Allemagne à l’État d’Israël.
Ce texte n’est pas sans rappeler une précédente résolution votée par le Bundestag en 2019, qui qualifiait le mouvement BDS d’antisémite, ce qui a permis par la suite à des villes comme Munich d’interdire les événements BDS dans les espaces municipaux.
Il vient aussi dans la lignée d’une récente réforme sur la naturalisation obligeant les candidats à la citoyenneté allemande à reconnaître le « droit de l’État d’Israël à exister ».
On peut déjà prévoir que le gouvernement issu des élections de février 2025 adoptera une ligne encore plus dure en matière de politique étrangère et intérieure. Les élections législatives seront l’occasion de débats de fond sur l’immigration islamiste.
Souhail Ftouh